Les britanniques ne sont pas loin d’y voir une mesquinerie dont seul est capable son ennemi héréditaire. La presse assure que Michel Barnier, le négociateur en chef du Brexit pour la Commission européenne, a demandé à ce que le Français soit la langue de négociation.
Selon plusieurs médias outre-manche, l’ancien commissaire européen aurait insisté pour que les échanges se déroulent dans sa langue maternelle.
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Le Français a répondu vendredi sur son compte Twitter ne s’être «jamais exprimé sur la langue de négociation» du Brexit et assuré travailler «aussi souvent en anglais qu'en français» avant de préciser que «le régime linguistique qui sera fixé au départ doit encore faire l'objet d'un accord entre négociateurs».
Never expressed myself on negotiation language. Work as often in EN as FR. Linguistic regime to be set at start-to be agreed btw negotiators
— Michel Barnier (@MichelBarnier) 21 octobre 2016
«L'homme le plus dangereux d'Europe»
Les britanniques observent avec une pointe d'apréhension le rôle de Michel Barnier. L'ancien commissaire européen aux Services financiers (2010-2014) et architecte de l'Union bancaire européenne, passe pour avoir été «la bête noire de la City». La presse le désigne même comme «l'homme le plus dangereux d'Europe».
Vendredi, Angela Merkel a estimé qu'il n'y aurait rien d'inhabituel pour un dirigeant européen à vouloir utiliser sa langue maternelle dans une discussion. «Dès lors que Monsieur Barnier est un citoyen français, cela n'est pas contre nature qu'il parle français, de même que moi je parle allemand».
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Michel Barnier se fait très discret depuis son entrée en fonction comme négociateur en chef du Brexit pour la Commission européenne le 1er octobre dernier. Il a sobrement indiqué qu'il ne s'exprimerait pas avant la fin de ses consultations qu’il mène actuellement auprès des 27 Etats membres.
Les négociations sur le Brexit en tant que telles ne commenceront que quand le gouvernement britannique aura activé l'article 50 du traité de Lisbonne, d'ici à la fin mars 2017.