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Nigeria : des survivantes de Boko Haram violées par des représentants du gouvernement

Le président du Nigeria a ordonné l'ouverture d'une enquête. [STEFAN HEUNIS / AFP]

Libérées des mains des jihadistes de Boko Haram, une quarantaine de femmes et de jeunes filles ont été violées dans des camps de réfugiés du nord-est du Nigeria par des officiels.

Selon l’organisation Human Rights Watch (HRW), ces femmes auraient été abusées par des dirigeants du camp de Maiduguri, des membres de groupes d’autodéfense, des policiers et des soldats. Plusieurs victimes ont rapporté à l’organisation avoir été droguées avant d’être violées tandis que d’autres affirment avoir été contraintes à des rapports sexuels contre des fausses promesses de mariages ou d’aides financières ou alimentaires.

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Certaines de ces femmes auraient ensuite été abandonnées à leur sort après être tombées enceintes. Une victime de 17 ans indique que le policier qui l’a violée a menacé de la tuer lorsqu’elle lui a parlé de sa grossesse.

Des hommes «censés les protéger»

«C’est déjà terrible que ces femmes et jeunes filles n’obtiennent pas le soutien dont elles ont tant besoin après les traumatismes effroyables dont elles ont été victimes aux mains de Boko Haram. Et c’est honteux que les personnes censées les protéger les attaquent et abusent d’elles», souligne l’une des responsables de HRW, Mausi Segun, citée par CNN.

Face à ces accusations, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, s’est dit «inquiet et choqué» et a ordonné l’ouverture d’une enquête. 

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