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Irak : L’un des snipers britanniques les plus expérimentés frustré de ne pas combattre

Le tireur d’élite déployé en Irak regrette les frissons du combat, cantonné à la formation des troupes irakiennes.

Frustré de ne pas combattre. C’est en substance ce que raconte au Guardian, l’un des snipers britanniques les plus expérimenté sur le sol irakien.

Contingenté dans la base arrière de Camp al-Asad, une place fortifiée au cœur d’un désert situé dans la province d’Anbar, à l’ouest de l’Irak, le tireur d'élite est en charge de former les soldats Iraquiens. «Si ça ne tenait qu’à moi, je partirais pour Mossoul dès demain» raconte t-il.

Ce confinement s’explique en partie par la frilosité du parlement britannique à envoyer les soldats au casse-pipes. Le traumatisme des centaines de morts au combat en Irak, mais aussi en Afghanistan persiste dans les mémoires. Si effectivement, des bataillons sont affectés à la reprise de Mossoul des mains de Daesh, le gros des troupes s’emploie à former l’armée irakienne ou les peshmergas kurdes en déroute face au groupe terroriste.

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Former pour mieux se défendre face à l'État Islamique

Déployé depuis octobre dernier et fort de ses 47 ennemis abattus, ce soldat britannique d’une trentaine d’années a pour mission de former de nouveaux soldats, de surveiller et de protéger la base. Si le camps a essuyé une dizaine d’attaques suicides en 2016, l’atmosphère est plutôt apaisée en ce moment. Pour lui comme pour les 15 personnes de son groupe, «le combat est quelque chose auquel nous sommes entraînés. Je l’avoue, et c’est assez ironique, mais j’aime combattre. L’armée a dépensé beaucoup d’argent pour les tireurs d’élite et nous devrions être là pour lui prouver que son argent est bien utilisé.»


La réduction du temps passé sur le terrain est aussi là pour mettre en avant la philopsophie actuelle de l’armée : à savoir renforcer les troupes déjà existantes afin d'exposer le moins possible les troupes étrangères.

Les forces de la coalition internationale avaient lancé un programme de formation de l’armée irakienne dès 2003, mais la débâcle de Mossoul en 2014 avait sérieusement remis en cause l’efficacité des entraînements. Aujourd’hui, le but n’est pas d’en faire une armée aussi puissante que celle des Etats-Unis, mais suffisement pour tenir tête à Daesh.

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