Un rapport alarmant. Selon les données d’une organisation américaine, ce ne sont pas moins de neuf-cent incidents racistes et haineux qui ont été comptabilisés à travers les Etats-Unis dans les dix jours qui ont suivi l’élection de Donald Trump à la présidence.
L’organisation Southern Poverty Law Center (SPLC), qui surveille l’extrême-droite et les groupes haineux, relève par ailleurs qu’un Etat semble avoir été particulièrement touché : le Michigan, qui a enregistré une augmentation de 6.500% des crimes haineux sur la même période. Dans une grande majorité des cas, les victimes ont été harcelées ou agressées verbalement. Les messages de haine s'expriment également sous forme de graffitis. Et dans une moindre proportion, des personnes sont victimes de violences physiques.
Les auteurs d'attaque évoquent le nom de Trump
Selon SPLC, ces chiffres sont le résultat de l’élection surprise de Donald Trump. «De nombreux auteurs de ces actes ont évoqué le nom de Trump pendant leur attaque, ce qui indique clairement que la vague de haine découle en grande partie de son succès électoral», soulignent les auteurs du rapport.
La campagne électorale et la victoire du futur président des Etats-Unis a en effet été marquée par un discours anti-immigration ainsi que de nombreux dérapages racistes, galvanisant les groupes néo-nazis ainsi que les suprématistes blancs.
A lire aussi : Donald Trump désigné «personne de l'année» 2016 par le magazine Time
Donald Trump semble pourtant vouloir désormais s’éloigner de ses anciens soutiens. Lors de sa première interview à la télévision après son élection, il avait condamné les actes de violences racistes, se disant «triste» d’une telle situation. «Je vais réunifier ce pays», avait-il ajouté.
Mais ces paroles d’apaisement n’ont pas eu d’effets. Ces derniers jours, deux femmes musulmanes, dont une policière, ont été agressées à New York, tandis que des croix gammées ont été découvertes dans une rame du métro de la ville.