En direct
A suivre

Mgr Barbarin : «il faut que les chrétiens et les yézidis puissent regagner Mossoul»

Des Chrétiens à Erbil, au Kurdistan irakien (illustration). [SAFIN HAMED / AFP]

L’archevêque de Lyon préside la fondation Saint-Irénée, une organisation caritative qui soutient de nombreux projets à l’international, notamment en faveur des chrétiens d’Orient. La fondation a participé au financement d’une maternité à Erbil (Kurdistan irakien), projet qui a été piloté par les Œuvres Pontificales et auquel s’est également associé la fondation Mérieux.

Cette inauguration est-elle un aboutissement ou une étape ?

Certainement pas un aboutissement ! C’est un début, car pour ceux qui ont  perdu leurs maisons, leurs villes…,  tout est à rebâtir ! On pourrait dire que c’est une goutte d’eau de réconfort dans un océan de misère et de violence, mais, comme l’avait souligné Mère Teresa, cette goutte viendrait à manquer si elle n’existait pas. Avec le jumelage Lyon-Mossoul et avec plusieurs partenaires, nous nous sommes mobilisés pour l’alimentation des camps de réfugiés, pour des soins (dispensaires, ambulances …), l’éducation (l’école St Irénée…  Aujourd’hui, c’est une maternité ! Quel symbole pour ce pays qui a tant fréquenté la mort ! A l’approche de Noël, nous portons le désir d’une naissance et pour ce peuple, d’une renaissance.

A lire aussi : Se convertir ou mourir, le calvaire des Chrétiens sous Daesh

Les chrétiens et yézidis d’Irak ont-ils vraiment un avenir sur leur terre ?

Oui, bien sûr. C’est ce que nous souhaitons et c’est ce que veulent les autorités de l’Eglise qui  se battent sur place afin que les chrétiens puissent vivre chez eux. Nous avons accueilli ceux qui se sont présentés - à vrai dire peu nombreux - en France, mais il faut que le droit international fasse son œuvre de justice et que les chrétiens et les yézidis puissent regagner Mossoul et la plaine de Ninive. A cet égard, il faut saluer l’effort de tous les diocèses de France qui se sont mobilisés pour qu’une centaine d’étudiants puisse poursuivre leurs études à Kirkouk, en langue arabe et sur leur terre.

Les Français sont-ils suffisamment mobilisés ?

Il y a longtemps que je n’avais pas vu la France vibrer d’un tel élan ! Bien sûr, on peut toujours se plaindre que c’est trop peu, mais je suis témoin de nombreuses initiatives solidaires et, plus encore, d’un élan fraternel et spirituel sans précédent. C’est ce que le patriarche Louis Raphaël  Sako Ier n’a cessé de répéter : «Il n’y a qu’en France que j’ai rencontré une telle amitié… J’ai trouvé souvent et, ailleurs, de la générosité - de fait indispensable -  mais la France mérite son titre de protectrice des chrétiens d’Orient. » Vous connaissez son grand cri : « Ne nous oubliez pas !».

Le site de la fondation Saint-Irénée

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités