Des chercheurs affirment que l’ecstasy permettrait de traiter les personnes souffrant du syndrome de stress post-traumatique, un trouble notamment répandu chez les vétérans.
L’organisation «Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies», qui étudie l’usage médical de certaines drogues, a testé l’utilisation de MDMA (le nom scientifique de l’ecstasy) sur une centaine de patients souffrant de stress post-traumatique dans le cadre d’un programme expérimental.
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Et selon l’organisation, les résultats de cette étude sont prometteurs. A l’issue de douze semaines de psychotérapie et de trois prises de MDMA sous contrôle médical, plus de deux tiers des patients (des vétérans, d’anciens pompiers et des victimes d’abus sexuels) ne présentaient plus de troubles liés au stress post-traumatique, rapporte Le Monde. La drogue aurait également permis à ces patients de surmonter leur addiction à l’alcool ou à des médicaments.
Bientôt en vente en pharmacie ?
Tant et si bien que la Food and Drug Administration (FDA), l’agence qui autorise la commercialisation des médicaments aux Etats-Unis, vient de donner son feu vert à une vaste étude clinique. Lancée en 2017, elle devrait concerner plusieurs centaines de patients. Si cette expérimentation officielle se révèle positive, l’ecstasy pourrait alors faire l’objet, dès 2021, d’une autorisation de mise sur le marché et être donc commercialisée dans les pharmacies.
Reste que plusieurs scientifiques s’alarment d’une telle autorisation, soulignant les dangers de la MDMA. Même lorsqu’elle est consommée de façon modérée, l’ecstasy peut en effet affecter le cerveau durablement en modifiant l’activité des neurotransmetteurs et s'avère toxique pour les cellules nerveuses.