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Trump prépare son arrivée

Depuis sa victoire, il y a un mois et demi, le milliardaire gère sa transition d’une manière inédite. [JIM WATSON / AFP]

L’élection de l’homme d’affaires à la présidence des Etats-Unis devrait, sauf surprise, être validée. Avant un mandat qui s’annonce hors-norme.

Ce devrait être une formalité. Pourtant, cette année, le vote du collège électoral américain prend une dimension particulière. Des militants opposés à Donald Trump ont en effet appelé les grands électeurs, qui doivent entériner ce soir l’élection du milliardaire, à se ­prononcer contre lui. Un espoir qui devrait rester lettre morte, un tel désaveu ne s’étant jamais présenté dans l’histoire des Etats-Unis. Selon toute vraisemblance, une nouvelle étape vers l’arrivée de l’homme d’affaires à la Maison Blanche est donc sur le point d’être franchie. Et à un mois de son investiture, il a déjà sérieusement bousculé le protocole.

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Une transition qui casse les codes

Ceux qui s’attendaient à ce que Donald Trump rentre dans le rang une fois élu ne sont pas au bout de leurs peines. ­Depuis sa victoire, il y a un mois et demi, le milliardaire gère sa transition d’une manière inédite. Alors que ses prédécesseurs avaient pour habitude de donner des conférences de presse détaillant leur programme, lui s’est lancé dans une tournée de remerciements à travers le pays, dans la droite ligne de sa campagne. Contournant les médias, pour qui il ne cache pas son aversion, il distille sur les réseaux sociaux ses premières décisions, en particulier celles concernant la composition de son gouvernement. ­

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Depuis plusieurs semaines, les personnalités se succèdent à la Trump Tower, un inhabituel défilé de prétendants ­espérant un portefeuille. Le président élu a finalement annoncé une quinzaine de nominations, faisant la part belle aux hommes d’affaires milliardaires, au ­détriment des politiciens. Sur les quinze personnes choisies, seules quatre sont des femmes, nommées à des postes peu prestigieux. Quant aux ­minorités, elles ne sont quasiment pas représentées, avec un seul Noir et aucun Hispanique. Autre nouveauté, Donald Trump a laissé entendre que son épouse Melania et son fils Barron ne le suivraient pas à Washington, préférant rester à New York. C’est sa fille de 35 ans, Ivanka, qui pourrait occuper les bureaux réservés à la première dame.

Une politique incertaine

Ces bouleversements du protocole sont-ils le prélude à une rupture politique ? Pour l’heure, il est difficile d’anticiper l’action de Donald Trump à la Maison Blanche. Il n’a pas indiqué de feuille de route et s’est déjà contredit, notamment au sujet de l’Obamacare, le système d’assurance santé mise en place par son prédécesseur. Quant à ses récents accrochages avec la Chine, vis-à-vis de laquelle il tient un discours agressif, ils restent difficiles à interpréter. Certaines nominations viennent toutefois confirmer les grandes lignes esquissées durant la campagne : le futur directeur de l’agence pour l’environnement est climatosceptique, et le futur secrétaire d’Etat, un proche de Vladimir Poutine.

 

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