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A bout, la police de Molenbeek en grève

Des remplaçants de dernière minute ont dû assurer le service des absentéistes. Des remplaçants de dernière minute ont dû assurer le service des absentéistes. [AURORE BELOT / BELGA / AFP]

A Molenbeek (Belgique), une vingtaine d'agents de police qui devaient patrouiller la nuit de jeudi à vendredi, ainsi que l'équipe du vendredi matin, se sont fait porter pâles pour manifester leur ras-le-bol.

La cause invoquée par les fonctionnaires : un nombre d'heures supplémentaires trop important, dû à un déficit de personnel de l'ordre de 20%, et ce, dans un contexte de menace terroriste particulièrement exacerbée. Une précision apportée par la police : à aucun moment le service à la population n'a été mis en péril par l'arrêt de travail collectif.

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En effet, des remplaçants de dernière minute ont assuré le service des absentéistes, alors qu'une réunion de concertation avec les syndicats s'est tenue le vendredi matin. L'information, relayée par le quotidien flamand Het Nieuwsbla, a été confirmée par le chef de corps de la zone de Bruxelles-Ouest, dont la commune de Molenbeek fait partie.

Le plus bas budget de la Région bruxelloise

Depuis février dernier, pourtant, trente-quatre nouveaux policiers fédéraux – sur les cinquante prévus par le plan Canal annoncé il y a un an pour lutter contre la radicalisation et le terrorisme – sont déjà entrés en fonction dans les commissariats de la commune de Molenbeek, présumée plaque tournante belge du jihadisme en Europe. Un renfort humain bienvenu mais trop mince, selon les porte-paroles des fonctionnaires.

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«Au niveau fédéral, nous faisons ce que nous pouvons pour soutenir le fonctionnement de la zone de police locale de Bruxelles-Ouest», a indiqué le porte-parole du ministre de l'Intérieur belge, Jan Jambon, pointant du doigt que ce secteur dispose du budget le plus bas de la Région de Bruxelles-Capitale.

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