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La Chine déclare la «guerre du Golf»

[CC / Pexels / Pixabay]

Haro sur les greens. La puissante agence de planification économique chinoise (NDRC) a annoncé cette semaine avoir ordonné la fermeture de quelques cent-onze golfs ces cinq dernières années dans tout le pays.

Elle s'est aussi targuée d'avoir enjoint à dix-huit parcours de se séparer de terrains «occupés illégalement» et à quarante-sept autres d’arrêter des travaux en cours. Une «victoire» supplémentaire pour le régime communiste, qui semble livrer une véritable guerre à la petite balle blanche, sport qu'il juge «décadent». Déjà en 2015, il avait interdit à ses 88 millions de membres de «jouer au golf», convaincu qu’il était un terreau de corruption pour ses cadres appelés à les fréquenter aux côtés de grands patrons.

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Mais officiellement, les fermetures de ces cent-onze golfs sur les 683 que comptent le pays sont motivées par le souci de préserver les ressources en eau et en terres agricoles. A titre d'exemple, en mars 2016, les neuf trous du Golf Country Club de Shanghai avaient été rasés à coups de bulldozers afin d'être transformés en terres cultivables.

Une passion chinoise

En réalité, la NRDC tente de reprendre la main sur le développement phénoménal du golf en Chine moins de trente ans après la création du premier parcours du pays. Depuis, ce loisir longtemps considéré comme le passe-temps de la grande bourgeoisie étrangère est devenu une des activités préférées des élites politiques et économiques récemment enrichies.

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En 2004, le pays avait instauré un moratoire sur la construction de terrains de golf au prétexte que le nord de la Chine souffre d'une pénurie chronique d'eau et que les greens exigent une importante irrigation. Mais son application s'est révélée laxiste. En moins d’une décennie le nombre de greens en Chine a été multiplié par trois. 

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