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Relations internationales : Tous troublés par Donald Trump

Le président Donald Trump à bord de l'Air Force One, le 3 février 2017. Le président Donald Trump à bord de l'Air Force One, le 3 février 2017.[Mandel Ngan / AFP]

Entre déclarations impulsives et changements d’avis brusques, le dirigeant américain bouscule depuis janvier la communauté internationale.

«L’Iran joue avec le feu», «le Mexique a suffisamment profité des États-Unis»... Ce ne sont pas de vieilles déclarations de Donald Trump exhumées pour lui faire du tort, mais ses tweets des deux dernières semaines. 

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Le président des États-Unis n’a en effet rien perdu de son impulsivité de campagne depuis son arrivée à la Maison Blanche, le 21 janvier.

Une communication imprévisible qui détonne dans un monde diplomatique codifié à l’extrême, plongeant les dirigeants étrangers dans la perplexité. 

Une communication agressive

À peine arrivé aux affaires, Donald Trump n’a pas hésité à remettre en cause les doctrines qui semblaient les plus durablement installées dans la politique étrangère américaine. 

Concernant la construction européenne par exemple, encouragée depuis la fin de la Seconde guerre mondiale par les États-Unis, il a affirmé dans un entretien à la presse allemande qu’elle n’avait «aucune importance» et que le Brexit allait «se révéler une grande chose». «Je pense que d’autres vont quitter l’UE», a-t-il ajouté. 

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Un discours qui fait écho a ses déclarations sur l’OTAN, qualifiée d’«obsolète», alors que l’alliance Atlantique est depuis sa création constitutive de la politique américaine de défense. 

Et l’Europe est loin d’être la seule victime de cette table rase. 

Ainsi l’Australie, partenaire historique des États-Unis, devra désormais se plier comme les autres aux humeurs du maître de Washington. 

Agacé par la détermination du Premier ministre Malcolm Turnbull à mettre en œuvre un accord migratoire signé avec l’administration précédente, Donald Trump lui a ainsi raccroché au nez la semaine dernière.

Quant au Mexique, il n’est évoqué que dans le cadre du mur que le président compte batir à sa frontière. Face au refus exprimé par le dirigeant Enrique Pena Nieto de financer les travaux, la rencontre entre les deux chefs d’État a été tout bonnement annulée. 

Une diplomatie floue

Autre motif d’inquiétude pour les leaders étrangers, les nombreuses incertitudes entretenues par le président des États-Unis.

Sur l’Iran par exemple, il s’est montré particulièrement hostile durant toute sa campagne, promettant de «déchirer» l’accord sur le nucléaire, pour décidé finalement de le conserver... Tout en interdisant aux Iraniens d’entrer sur le territoire américain. 

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À l’inverse, alors que le candidat Trump a manifesté pendant des mois sa sympathie à l’égard du président russe Vladimir Poutine, il a décidé, une fois au pouvoir, de maintenir les sanctions américaines contre Moscou dans le cadre de la crise ukrainienne. 

Enfin, Donald Trump a surpris la semaine dernière en mettant en garde Israël contre la colonisation, après s’être montré particulièrement conciliant avec le gouvernement de Benjammin Netanyahou, promettant même d’installer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem. 

Un projet dont on a brusquement cessé d’entendre parler.    

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