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Syrie : des négociations sans illusions

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan De Mistura, lors d'une conférence de presse à Genève. L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan De Mistura, lors d'une conférence de presse à Genève.[FABRICE COFFRINI / AFP]

Une réunion cruciale s’ouvre ce jeudi 23 février à Genève sur la Syrie, mais aucun participant ne semble se faire d’illusion sur l’issue de ce quatrième round de négociations, les premiers ayant tous échoué. 

Sous l’égide de l’ONU, les représentants du régime et de l’opposition vont essayer de trouver un accord pour sortir d’un conflit qui a fait plus de 310 000 morts et des millions de réfugiés en six ans. Mais une fois encore, chaque camp aborde les pourparlers avec des présupposés incompatibles. Du côté de l’opposition, la «transition politique», c’est à dire le départ de Bachar el-Assad, est présentée comme non négociable, tandis que ce dernier se considère toujours comme l’unique autorité légitime dans le pays. 

Dans ce contexte, l’émissaire des Nations Unies pour la Syrie, Staffan De Mistura, place surtout ses espoirs sur un accord entre les acteurs internationaux impliqués dans le conflit. Et dans ce domaine, la conjoncture a changé par rapport aux précédentes négociations de Genève, il y a un an. La Russie, qui soutient le régime, et la Turquie, alliée de l’opposition, ont opéré un rapprochement stratégique, et Ankara pourrait adoucir ses positions sur Bachar al-Assad.

Autre changement majeur, le républicain Donald Trump a succédé à Barack Obama à la tête des États-Unis. Or, si beaucoup ont reproché au président sortant ses hésitations sur le dossier syrien, le nouveau chef d’État semble quant à lui parfaitement indifférent à la question, et nul n’est capable d’anticiper les positions que défendra aujourd’hui l’administration américaine. Pour l’heure, Donald Trump s’est contenté d’annoncer une accélération de la lutte contre Daesh, sans se prononcer sur la question de Bachar al-Assad.

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En attendant, sur place, comme avant chaque session de négociations, les combats se sont intensifiés ses derniers jours, avec d’importantes bombardements menés par le régime. 

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