Onze jours après l’assassinat de Kim Jong-Nam, demi-frère de Kim Jong-Un, on en sait plus autour des circonstances de sa mort. Il aurait été tué au gaz VX, le poison le plus puissant du monde.
Hautement toxique, ce dernier s’attaque au système nerveux et musculaire. Très puissant, il provoque la mort en une poignée de minutes. C'est ce qui est arrivé à Kim-Jong Nam, qui d’après les bandes vidéos extraites des caméras de surveillance de l’aéroport de Kuala Lumpur, a à peine eu le temps de prévenir les policiers avant de s’écrouler dans un centre médical.
Considéré par la communauté internationale comme une arme chimique, le VX est notamment détenu par la Corée du Nord. Il entrerait en effet dans la composition d’au moins trois missiles faisant parti de l’arsenal militaire de la dictature communiste, le Hwasong-5, le Hwasong-6, le Nodong-A.
Voilà donc qui relance les soupçons pesant sur Pyongyang accusé d’avoir fomenté l’assassinat de Kim Jong-Nam, un temps favori pour être l’héritier du régime nord-coréen, avant d’être interpellé, en 2001, à l’aéroport de Tokyo, avec un passeport falsifié de la République dominicaine.
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Trois personnes interpellées
Des accusations que réfute en bloc la Corée du Nord, qui accuse la Malaisie d’avoir soigneusement orchestré la mort du frère de Kim Jong-Un, tout en apportant son soutien diplomatique à la Corée du Sud. Pour l’heure, la dépouille de Kim Jong-Nam repose toujours dans une morgue de Kuala Lumpur. La Malaisie réclame en effet une comparaison des ADN avec un proche du défunt pour pouvoir officiellement procéder à son identification. Personne ne s’est encore présenté.
La Corée du Sud a estimé que l’utilisation de cet agent neurotoxique interdit constituait une «violation patente de la Convention sur les armes chimiques et d'autres normes internationales» des traités internationaux dans un communiqué du ministère sud-coréen des Affaires étrangères. «Nous sommes choqués par les dernières révélations des autorités malaisiennes selon lesquelles le VX (...) a été utilisé pour tuer Kim Jong-Nam».
Pour rappel, trois suspects sont actuellement en détention provisoire dans cette affaire : un Nord-Coréen et deux femmes, une Vietnamienne et une Indonésienne.