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Le poète et Nobel de littérature Derek Walcott est décédé

Le recueil le plus connu de Derek Walcott est sans doute «Omeros».[PEDRO REY / AFP]

Le poète et dramaturge Derek Walcott, prix Nobel de littérature en 1992, est décédé vendredi 17 mars à l'âge de 87 ans des suites d'une longue maladie, a indiqué à l'AFP son éditeur.

Né le 23 janvier 1930, l'auteur, qui a publié son premier recueil de poèmes à l'âge de 19 ans, a accédé à la notoriété en 1962 avec la publication de «In a Green Night», qui réunissait des textes écrits entre 1948 et 1960. Il y évoquait déjà certains de ses thèmes de prédilection : les Caraïbes, leur histoire mouvementée, les traces du colonialisme et le post-colonialisme. Le poète est en effet originaire de Sainte-Lucie, une petite île des Caraïbes. Il s'est ensuite montré très prolifique, publiant une vingtaine de livres de poésie et des dizaines de pièces de théâtre.

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Son recueil le plus connu est sans doute «Omeros», publié en 1990 et librement inspiré de «L'Iliade » et de «l'Odyssée» d'Homère. Lorsqu'il obtient le prix Nobel de littérature en 1992, il reste un auteur peu connu, même si le monde de la poésie de la littérature l'a depuis longtemps adoubé.

«Il maîtrise mieux la langue anglaise que tous les auteurs anglais vivants», avait dit de lui le poète et romancier britannique Robert Graves. Pour autant, Derek Walcott n'a jamais publié de roman en près de 70 ans de carrière. «Vers ma vingtième année, j'ai écrit le plus mauvais roman que l'on puisse écrire. Et ce fut une bénédiction que d'en avoir perdu le manuscrit», expliquait-il dans un entretien au Figaro, peu après l'annonce de son prix Nobel.

Il a commencé à écrire à 9 ans

Lors d'un entretien à la télévision anglaise, Derek Walcott a raconté avoir voulu écrire des poèmes que sa mère, maîtresse d'école, aurait eu envie de réciter. Il a expliqué avoir commencé à écrire dès l'âge de 9 ans, encouragé notamment par ses professeurs. Avec son débit soutenu et son timbre grave, il aimait déclamer lui-même ses textes.

L'île de Sainte-Lucie, qui ne compte que 164.000 habitants environ, compte deux prix Nobel, le second étant Arthur Lewis (1915-1991), récompensé par le prix d'économie en 1979.

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