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Les groupes armés empêchent les jeunes Centrafricains d'aller à l'école

Ecole à Bangui Un jeune Centrafricain sur cinq ne peut pas aller à l'école à cause du conflit[PACOME PABANDJI / AFP]

En République centrafricaine, les écoles sont occupées, pillées ou endommagées par des groupes armés. L’ONG Human Rights Watch alerte sur le phénomène, qui empêche beaucoup d’enfants d’aller en classe, dans un rapport paru aujourd’hui.

Le paroxysme du conflit centrafricain fait partie de l’histoire ancienne. Pourtant, malgré le rétablissement au pouvoir d’un gouvernement élu, beaucoup d’enfants restent encore dans l’impossibilité d’aller à l’école.

20% des élèves privés de classe

Sur les 2.797 écoles du pays, 461 étaient inopérationnelles à la fin de l’année 2016. Au lieu d’accueillir des étudiants, les infrastructures servent de baraquement ou de quartier général à des groupes armés. Au total, 20% des petits Centrafricains sont encore aujourd’hui privés d’école par la guerre, selon l’ONU.

Quand ils sont désertés, ces lieux sont généralement laissés dans un état de dégradation avancée, de la vitre cassée au pupitre roussi par le rôle temporaire de plaque de cuisson qu’il vient d’assumer.

Plus inquiétant encore, ils sont susceptibles d’y abandonner armes, munitions, et autres objets dangereux à ne pas laisser à la portée des enfants. Human Rights Watch note également que les écoles évacuées continuent d'être affectées par la présence de combattants à proximité, présentant un réel danger pour la population civile.

Le conflit persiste dans le pays

Les groupes armés qui occupent, pillent et détériorent ces écoles sont issus de la guerre civile, qui a opposé jusqu’en 2014 deux camps.

D’un côté, la Séléka, constituée de rebelles miliciens armés, majoritairement des musulmans laissés pour compte par la politique de François Bozizé. De l’autre, les miliciens « anti-balaka », principalement des chrétiens qui ont pris les armes pour se battre contre la Séléka.

Les actes de violences commis par les groupes armés ainsi que les attaques contre les civils sont en hausse depuis octobre 2016 et le départ des troupes internationales, principalement dans le centre et l’est du pays.

Le gouvernement de Faustin-Archange Touadéra, élu il y a un an, a du mal à maintenir sa stabilité. Il est aussi relativement absent de ces zones, contrôlées par les groupes armés. Seuls les Casques bleus de l’ONU font office de protection des groupes vulnérables sur place. 

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