Onze morts dans une explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg

Une explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg a fait au moins onze morts et des dizaines de blessés ce lundi 3 avril tandis qu'une autre bombe artisanale a été découverte dans une autre station. Un enquête a été ouverte pour «acte terroriste». 

L'explosion s'est produite à 14h40, heure locale dans l'un des wagons d'une rame de métro. Celui-ci se trouvait entre deux stations d'une ligne très fréquentée qui traverse le centre de la deuxième ville de Russie, Sennaïa Plochiad et Tekhnologuitcheski Institout. 

Le dernier bilan des victimes, diffusé lundi soir, fait état de onze morts et quarante-cinq blessés hospitalisés. 

Les premières images diffusées sur les réseaux sociaux et par les télévisions russes montrent une rame de métro soufflée par une explosion, de nombreux voyageurs tentant de sortir des victimes des décombres.

В Питере взрыв в метро pic.twitter.com/HZvq7tqwXd

— Philipp Kireev (@mynameisphiIipp) April 3, 2017

Источник сообщил о 20 раненых при взрывах в петербургском метро https://t.co/EhEKR3CSTF

© Instagram/jewelryhole pic.twitter.com/YcTD29Hzkt

— РИА Новости (@rianru) April 3, 2017

 

Une enquête ouverte pour «acte terroriste»

Une bombe artisanale a également été retrouvée dans une autre station, a indiqué le Comité national antiterroriste (NAK). «Dans la station de métro 'Plochad Vosstaniïa', une bombe artisanale a été découverte et désamorcée à temps», a déclaré dans un communiqué le comité cité par les agences russes, précisant que «les services spéciaux sont sur place». La totalité des stations du métro de la ville sont désormais fermées, selon le service de presse du métro cité par l'agence Interfax.

Face à ces éléments, les autorités russes ont ouvert une enquête pour «acte terroriste». 

Le pays a depuis été victime de plusieurs attaques mais toutes étaient situées au sein des instables républiques russes du Caucase, les services de sécurité russes annonçant à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules jihadistes qui s'apprêtaient à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg.

Le pays a déjà connu plusieurs attentats dans ses transports en commun. En 2013, deux attentats suicides à Volgograd (sud) avaient fait ainsi trente-quatre morts, quelques semaines avant les Jeux Olympiques de Sotchi.

Pour les ressortissants français, un numéro d'urgence a été mis à disposition après l'explosion : +7 495 937 1494.

+7 495 937 1491 - un nouveau numéro d'urgence est activé suite à l'explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg pic.twitter.com/C3f21fzWbV

— France Pétersbourg (@France_SPb) April 3, 2017

L'Union Européenne et la France solidaires

Le président François Hollande a exprimé lundi «sa solidarité avec le peuple russe», après l'attentat à Saint-Pétersbourg, et indiqué que la France était «prête à répondre à toute demande d'assistance», selon un communiqué de l'Elysée.

Le chef de l'Etat «exprime sa solidarité avec le peuple russe après l'explosion dans le métro de Saint-Pétersbourg», un évènement «tragique» qui a fait une dizaine de morts et qui «rappelle la nécessité d'une vigilance de tous les instants», indique le communiqué.

«La France se tient prête à répondre à toute demande d'assistance qui pourrait être formulée par la Fédération de Russie», poursuit l'Elysée, ajoutant que le président, qui «adresse ses sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes», «s'entretiendra très prochainement avec le président Poutine».

«Nos pensées vont pour le peuple russe», a réagi pour sa part sur Twitter la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini. Cette explosion intervient alors que Daesh avait appelé à frapper la Russie après le début de son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie fin septembre 2015.