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Les smartphones, première cause d'accidents mortels ?

L'utilisation du GPS au volant est en hausse dans tous les pays. [SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Avant l'alcool, les stupéfiants et la vitesse, l'utilisation des objets connectés au volant est considérée comme la première cause d'accidents mortels chez les conducteurs européens.

Selon le baromètre annuel de la Fondation Vinci autoroutes, l'inattention causée par un smartphone ou un GPS est citée par 57% des européens interrogés dans onze pays, contre 52% l'an dernier. Elle est plus souvent évoquée que la consommation d'alcool et stupéfiants (56%), première citée les années précédentes (62% en 2016), et la vitesse excessive (42%).

 

Selon l'Observatoire national interministériel de sécurité routière, la vitesse est en cause dans 32% des accidents mortels relevés en France en 2016, et l'alcool dans 20% des cas (9% pour les stupéfiants). Malgré cette prise de conscience, les comportements à risques restent très largement répandus.

Appels, SMS, GPS

Les Suédois, toujours perçus comme les meilleurs conducteurs du continent (38%), confessent à 44% téléphoner sans kit mains libres, un niveau comparable à celui des Italiens (40%), des Polonais (48%) et des Grecs (54%), trois peuples considérés par les Européens comme les moins responsables au volant.

Si l'envoi ou la lecture de messages SMS ou électroniques recule globalement, cette pratique a progressé en France et en Belgique, respectivement de trois points (29%) et un point (30%) en un an, pour se rapprocher du niveau de l'Italie (32%).

L'utilisation du GPS au volant est en hausse dans tous les pays. En Allemagne, deuxième au «palmarès» des conducteurs les plus responsables (25%), la moitié des conducteurs affirment paramétrer leur appareil en conduisant, comme 47% des Polonais, 45% des Belges et 42% des Néerlandais, troisième pays le plus cité en termes de conduite responsable.

Les Français sont très mal vus

Au classement des incivilités, l'insulte est la plus répandue sur le continent : 54% des Européens avouent y avoir recours, Grecs (73%), Français (68%), Allemands (66%) et Italiens (65%) en tête. Les Espagnols (60%) et les Grecs (58%) concèdent aussi souvent klaxonner un conducteur qui les énerve. Plus d'un Polonais sur quatre (26%) descend carrément de voiture pour s'expliquer, comme 25% des Italiens et 21% des Grecs.

La France n'est citée que par 3% des sondés comme un pays aux automobilistes responsables. A l'échelle continentale, le fatalisme règne : plus d'un Européen sur deux (51%) estime qu'il sera difficile de faire baisser sensiblement le nombre de tués, la route étant «nécessairement dangereuse».

Enquête Ipsos réalisée auprès de 12.429 personnes âgées de 15 ans et plus, dont minimum 1.000 personnes dans chacun des onze pays sondés (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Suède, Belgique, Grèce, Pologne, Pays-Bas, Slovaquie), interrogées par internet.

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