En direct
A suivre

Une chenille pourrait mettre fin à la pollution au plastique

Chaque année, 80 millions de tonnes de polyéthylène sont produites. [AFP PHOTO / CSIC / CESAR HERNANDEZ]

La pollution des déchets plastiques a peut-être trouvé un adversaire de taille : la fausse teigne de la cire, une chenille redoutée par les apiculteurs, serait friande de polyéthylène.

Cette découverte insolite a été faite par une apicultrice amatrice, Federica Bertocchini, qui est également biologiste à l'institut IBBTEC de Satander, en Espagne. Lorsque cette amoureuse des abeilles s'est rendue compte que plusieurs fausses teignes de la cire s'étaient infiltrées dans ses ruches, elle s'est empressée d'enlever les larves à l'aide d'un sac plastique.

Une alternative au problème du polyéthylène

C'est en retrouvant son sac percé de petits trous que Federica a compris que la fausse teigne dévorait le polyéthylène, un produit utilisé dans 40% de la demande des produits en plastique d'Europe, selon le Monde.

Elle a donc commencé des recherches, avec des collègues de Cambridge, et les résultats sont plutôt satisfaisants : en effet, en plus d'être capable de manger le polyéthylène, cette chenille peut également le digérer, grâce à des microbes présents dans son organisme.

La fausse teigne de la cire pourrait donc être une alternative plausible aux quatre-vingt millions de tonnes de polyéthylène produites chaque année, et qui mettent plusieurs centaines d'années à se décomposer totalement. En effet, si le processus chimique permettant à la chenille de digérer le plastique peut être identifié, les chercheurs tiendraient peut-être une solution à la pollution au plastique.

Malgré tout, Federica Bertocchini rappelle que même si nous tenons une alternative au problème du polyéthylène, «nous ne devrions pas justifier le fait d'en jeter délibérement dans notre environnement».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités