Quatre mois après l’adieu aux armes du président Hollande devant les forces mobilisées au Mali, son successeur Emmanuel Macron se rend à son tour, ce vendredi 19 mai, sur la base française de Gao.
Le nouveau chef d’État va saluer les soldats de l’opération Barkhane, 4.000 hommes répartis dans cinq pays du Sahel, dont plus d’un millier au seul Mali, pour lutter contre les jihadistes.
Cette force, qui s’ajoute à près de 12.000 autres soldats mandatés par l’ONU pour soutenir l’armée malienne, s’inscrit dans la continuité de l’intervention Serval, lancée par François Hollande en janvier 2013. Elle avait réussi à interrompre la progression des jihadistes vers Bamako, mais n’avait pas pour autant permis d’éradiquer le terrorisme dans la région.
Des zones entières échappent toujours au contrôle de l’armée malienne, ce qui avait conduit François Hollande à confesser, en janvier, que les forces françaises étaient «là pour longtemps». Elles rencontrent aujourd’hui leur nouveau chef, Emmanuel Macron, qui découvre de son côté un univers qu’il connaît encore peu. Il appartient en effet à la première génération devenue adulte après la suppression du service militaire obligatoire.