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141 morts dans l'attaque d'une base militaire en Libye

L'attaque visait les forces loyales au maréchal Kahlifa Haftar. [Abdullah DOMA / AFP]

Au moins 141 personnes ont été tuées ce vendredi 19 mai dans l'attaque de la base militaire de Brak al-Shati, dans le sud de la Libye. 

Selon des sources militaires, la 3e Force, un puissant groupe armé de la ville de Misrata (nord), officieusement loyal au gouvernement d'union nationale (GNA), a mené jeudi une attaque contre la base aérienne de Brak al-Shati, contrôlée par l'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Haftar.

Les victimes sont majoritairement des soldats mais également des civils qui travaillaient sur la base. Ahmad al-Mesmari, porte-parole de l'Armée nationale libyenne (ANL) fait état d'exécutions sommaires. Selon lui, "les soldats tués revenaient d'un défilé militaire dans l'est de la Libye. La plupart d'entre eux n'étaient pas armés. Ils ont été exécutés".

Le ministre de la Défense suspendu

L'ONU avait évoqué plus tôt un nombre important de morts et "des informations sur des exécutions" sans donner de détails. "Je suis indigné par des informations sur un nombre important de morts, y compris des civils, et des rapports selon lesquels des exécutions sommaires auraient pu avoir lieu", a réagi l'émissaire de l'ONU en Libye, Martin Kobler.

Le GNA a mis en place une commission d’enquête et décidé de "suspendre le ministre de la Défense, al-Mahdi al-Barghathi, et le commandant de la 3ème Force jusqu'à ce que soient identifiés les responsables" de l'attaque, selon une décision parue vendredi soir. Le GNA et le ministère de la Défense avaient tous deux condamné l'attaque de jeudi, affirmant ne pas avoir donné d'ordre en ce sens.

La base de Brak al-Shati est située à 650 km au sud de Tripoli, dans une région désertique et marginalisée, où l'Etat est quasiment absent depuis que la Libye est plongée dans le chaos à la suite de la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011. Des affrontements réguliers y opposent des milices et des tribus pour le contrôle de toute sorte de trafics très lucratifs avec le Tchad, le Niger et le Soudan voisins.

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