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Les responsables américains et australiens inquiets du retour de jihadistes aguerris

Le secrétaire à la Défense Jim Mattis, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, la Première ministre australienne Julie Bishop et la ministre australienne de la Défense Marise Payne après des consultations à Sydney le 5 juin 2017 [WILLIAM WEST / AFP] Le secrétaire à la Défense Jim Mattis, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, la Première ministre australienne Julie Bishop et la ministre australienne de la Défense Marise Payne après des consultations à Sydney le 5 juin 2017 [WILLIAM WEST / AFP]

De hauts responsables américains et australiens ont dit leur inquiétude lundi face aux jihadistes qui rentrent chez eux pour commettre des attentats après s'être aguerris dans les rangs de Daesh au Moyen-Orient.

Cet avertissement fait suite à l'attentat qui a ensanglanté Londres au cours du weekend et qui a été revendiqué par Daesh. Parallèlement, les Philippines font face à la menace croissante de combattants islamistes.

Les combattants de Daesh «rentreront chez eux avec des compétences acquises sur le champ de bataille, avec une idéologie endurcie, ils reviendront en colère, frustrés et nous devons en avoir conscience», a déclaré la ministre australienne de la Défense Marise Payne en parlant notamment des jihadistes originaires du sud-est asiatique.

Elle s'exprimait au début d'une réunion à laquelle participaient aussi le chef du Pentagone Jim Mattis, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson et son homologue australienne Julie Bishop.

«Nous sommes unis (...) dans notre détermination, y compris face à un ennemi qui croit qu'en nous faisant du mal, il peut nous faire peur. Et bien, nous n'avons pas peur», a déclaré M. Mattis au sujet des attaques de Londres.

Changement de stratégie

Le président américain Donald Trump a ordonné une «campagne d'annihilation» des jihadistes en Irak et Syrie, pour limiter au maximum le nombre de combattants étrangers rentrant au pays.

Le but est maintenant d'encercler et de tuer autant de jihadistes que possible sur place, plutôt que de les laisser quitter la ville et les prendre pour cibles lorsqu'ils s'enfuient. L'urgence est d'empêcher des combattants de rapporter en Occident leur expertise militaire et leur idéologie, a expliqué M. Mattis.

«Avant, nous les bombardions lorsqu'ils passaient d'une ville à l'autre», a déclaré le chef de la diplomatie américaine. «Maintenant, nous prenons le temps (...) de nous assurer que des combattants étrangers ne restent pas pour pouvoir ensuite regagner Paris, l'Australie ou les pays dont ils sont venus pour remporter leur message de haine et leur expertise de combat et s'en prendre à des innocents».

12 attentats déjoués en Australie

Le contreterrorisme figurait en bonne place lundi au menu de ces discussions bilatérales annuelles. «La menace terroriste mondiale évolue, on a assisté à des attaques brutales dans un certain nombre de villes européennes, on a déjoué des attaques ici en Australie, nous voulons discuter avec vous de leurs relations avec le Moyen-Orient», a déclaré Mme Bishop.

D'après Canberra, douze projets d'attentats ont été déjoués depuis 2014 et plus de soixante personnes ont été inculpées.

Dans le sud des Philippines, des centaines de civils sont pris au piège de combats entre jihadistes se revendiquant de Daesh et les troupes gouvernementales.

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