Pour la première fois depuis près de vingt ans, la Maison-Blanche n’a pas organisé de dîner de rupture du jeûne pendant le mois du ramadan.
C’était pourtant une tradition perpétuée par de nombreux présidents américains avant l’élection de Donald Trump. Selon la légende, le président Thomas Jefferson avait organisé le tout premier dîner de rupture du jeûne à l’occasion de la visite d’un ambassadeur tunisien. C’était en 1805.
Plus récemment, une initiative d’Hillary Clinton avait relancé cet événement : tandis qu’elle était encore Première dame, elle avait organisé, en février 1996, une réception le jour de l’Aïd-el-fitr, fête marquant la fin du ramadan. C’est ainsi que, depuis 1999, les trois présidents qui ont précédé Donald Trump avaient accueilli chaque année un dîner lors de ce mois, ouvrant les portes de la Maison-Blanche à des diplomates et des responsables de confession musulmane.
Cette année, le nouveau président américain s’était fendu d’une déclaration le 26 mai dernier, souhaitant «un joyeux ramadan à tous les musulmans», tout en leur rappelant «de rejeter la violence, œuvrer pour la paix et donner à ceux qui sont dans le besoin». Mais quelques jours plus tard, le secrétaire d’Etat Rex Tillerson avait affirmé à Reuters qu’aucun événement lié au ramadan ne sera organisé par l’administration Trump.
Conformément à la déclaration du secrétaire d'Etat, ce mois sacré pour les musulmans s’est terminé dimanche sans aucune célébration à la Maison-Blanche. Cette fin a uniquement été mentionnée par le président et la Première dame dans un communiqué publié samedi pour souhaiter une bonne fête à ceux qui «célèbrent l’Aïd avec leurs familles et amis».
En revanche, le Pentagone n’a pas dérogé à la tradition, et a organisé le 19ème dîner de rupture du jeûne le 15 juin dernier.