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Un G20 explosif

La chancelière Angela Merkel accueille le président Donald Trump à Hambourg, le 6 juillet. La chancelière Angela Merkel accueille le président Donald Trump à Hambourg, le 6 juillet.[MICHAEL KAPPELER / POOL / AFP]

Commerce, réchauffement climatique, crise migratoire... Les tensions s’annoncent très vives lors du sommet des grandes puissances, ce vendredi 7 et ce samedi 8 juillet.

Il faudra «surmonter un certain nombre de falaises». La chancelière allemande Angela Merkel, qui reçoit aujourd’hui et demain à Hambourg des dirigeants du monde entier pour le G20, n’a pas caché son inquiétude, ces derniers jours.

L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, au début de l’année, a en effet totalement bouleversé les rapports de force traditionnels sur l’échiquier international. Et si les alliés d’hier, tels que l’Europe et les Etats-Unis, semblent parfois en passe de devenir rivaux, les anciennes tensions, notamment entre Washington et Moscou, n’ont pas disparu pour autant. Dans ce climat d’incertitude extrême, la moindre prise de décision risque d’être une épreuve.

Des désaccords de fond

Première source de tension, le commerce. Les États-Unis, traditionnellement fer de lance du libre-échange, tiennent désormais un discours protectionniste, Donald Trump menaçant d’imposer des barrières douanières à la Chine et à l’Allemagne.

Un autre désaccord majeur risque de porter sur le climat. Angela Merkel voulait en faire une priorité, espérant même aboutir à l’adoption d’une charte commune par les participants, mais les Etats-Unis ont renversé la situation en se retirant de l’accord de Paris. Une décision emblématique du désintérêt du président américain pour les enjeux climatiques, rendant illusoire tout espoir d’engagement plus poussés que ceux pris après la COP21. 

Enfin, les questions migratoires, auxquels tous les pays du G20 sont confrontés à différents niveaux, risquent de faire débat. D’un côté, les Européens peinent à s’entendre sur la politique à adopter vis-à-vis des arrivées massives sur les côtes italiennes. 

De l’autre, Etats-Unis et Mexique voient leur relation assombrie par la volonté de Washington de construire un mur à la frontière. La rencontre de Donald Trump et Enrique Peña Nieto, prévue aujourd’hui, s’annonce ainsi glaciale.

Un contexte explosif

Mais c’est un autre entretien qui présente le plus d’enjeux pour le président américain. Donald Trump va en effet rencontrer pour la première fois Vladimir Poutine, alors que les crises se superposent les unes aux autres depuis des mois entre Washington et Moscou. 

Leur dernière passe d’arme remonte au début de la semaine, quand la Corée du Nord a testé un missile intercontinental capable d’atteindre l’Alaska. Alors que les Etats-Unis, soutenus par Paris, comptent demander de nouvelles sanctions à l’ONU, la Russie, comme la Chine, a déjà prévenu qu’elle s’y opposerait. 

Cela vient s’ajouter aux soupçons d’ingérence russe dans les élections américaines, confirmés par les 17 services de renseignement, qui empoisonnent les relations entre les deux pays. Quant aux guerres en Ukraine et en Syrie, elles restent l’objet de désaccords systématiques entre les deux puissances. Sur la photo de famille, les sourires s’annoncent donc crispés.   

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