Un terrible recul des libertés. Dans l’état de l’Arkansas, les femmes devront désormais obtenir l’autorisation du géniteur pour pouvoir avorter.
Ce, en vertu d’une loi votée en mars et qui doit être appliquée à partir de la fin du mois de juillet. La nouvelle législation considère désormais le fœtus comme un «membre décédé de la famille» pour lequel les deux «parents» et, le cas échéant d’autres membres de la famille, doivent être consultés avant de pratiquer un avortement.
Même en cas de viol
Concrètement, les femmes qui souhaitent mettre un terme à leur grossesse, devront avoir le consentement du «père» du fœtus et des «grands-parents». Même en cas de viol, l’avis de l’agresseur sera obligatoire.
A quelques jours de l’entrée en vigueur de la mesure, les associations de lutte pour les droits des femmes accentuent leur mobilisation, estimant que la loi est une manière d’empêcher les femmes d’accéder à l’avortement. Ce jeudi 13 juillet, une contestation de la loi, déposée par plusieurs associations, doit être étudiée par la justice.
«Chaque jour, des femmes en Arkansas et tout autour des Etats-Unis doivent se battre pour avoir accès aux soins dont elles ont besoin et les législateurs imposent de nouvelles manières de fermer les cliniques et de rendre l’avortement impossible», souligne ainsi l’ACLU, la puissante organisation américaine de défense des droits civiques, citée par The Independent.