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Netanyahou attendu en Hongrie

Benjamin Netanyahu à l'Elysée lors de sa visite à Paris le 16 juillet 2017 [STEPHANE MAHE / POOL/AFP/Archives] Il s'agira de la première visite d'un dirigeant israélien en Hongrie depuis la chute du communisme en 1989. [STEPHANE MAHE / POOL/AFP/Archives]

La Hongrie se prépare à accueillir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, une visite historique dont Viktor Orban espère tirer profit pour contrer les critiques dénonçant un antisémitisme latent dans sa croisade contre le milliardaire George Soros.

Benjamin Netanyahou rencontrera son homologue hongrois à partir de mardi pour la première visite d'un dirigeant israélien en Hongrie depuis la chute du communisme en 1989.

Mercredi, les Premiers ministres tchèque, slovaque et polonais se joindront aux discussions dans la capitale hongroise, présentant au Premier ministre israélien un front de pays unis contre la politique d'immigration de l'Union européenne et bien disposés envers le président américain Donald Trump, comme l'est Benjamin Netanyahou.

Ce dernier peut s'attendre à trouver «une oreille favorable» auprès de ces gouvernements d'Europe de l'est «plutôt homogènes dans leur opposition aux flux migratoires et leur peur de l'extrémisme islamiste», relève Raphael Vago, spécialiste de cette région à l'université de Tel Aviv, interrogé par l'AFP.

Une aubaine pour Viktor Orban

La visite de Benjamin Netanyahou en Hongrie a été précédée d'une vive polémique avec la communauté juive de ce pays, forte d'environ 100.000 personnes, l'une des plus importantes d'Europe. Cette dernière a reproché au gouvernement de droite conservatrice de Viktor Orban d'attiser l'antisémitisme avec le nouveau volet de sa campagne contre George Soros, américain d'origine juive hongroise, dont le visage mi-rieur, mi-grimaçant a été placardé pendant quinze jours dans tout le pays, pour dénoncer son action supposée en faveur de l'immigration.

«La visite de Benjamin Netanyahou peut aider Orban car elle donne du crédit à ses dénégations selon lesquelles la campagne contre Soros n'est pas antisémite», explique l'analyste politique hongrois Csaba Toth à l'AFP.

Viktor Orban a désigné l'homme d'affaires comme le principal ennemi de la Hongrie et lancé depuis le début de l'année une série d'actions et de messages visant à le discréditer. Soros promeut, aux yeux de ses supporters, une société libérale et progressiste en soutenant de nombreuses ONG tandis qu'il est considéré par ses opposants comme un agitateur cherchant à déstabiliser des gouvernements à coups de milliards.

Les deux mandats de Viktor Orban, au pouvoir depuis 2010, ont été émaillés de plusieurs épisodes de défiance avec la communauté juive alors que le débat reste vif sur la responsabilité nationale dans la disparition de près de 600.000 juifs hongrois durant la Seconde guerre mondiale.

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