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La Première dame japonaise a-t-elle dit ne pas parler anglais pour éviter Trump ?

Donald Trump a évoqué le dîner qu’il a passé aux côtés de Akie Abe, la Première dame japonaise, lors du dîner de clôture du G20, le 8 juillet dernier à Hambourg.[AXEL SCHMIDT / POOL / AFP]

Lors de son interview donnée mercredi au New-York Times, Donald Trump a entre autres évoqué le dîner qu’il a passé aux côtés de Akie Abe, la Première dame japonaise, lors du dîner de clôture du G20, le 8 juillet dernier à Hambourg.

«J’étais assis à côté de l’épouse du Premier ministre Abe, qui est un type sensationnel et elle, une femme sensationnelle, mais qui ne parle pas anglais.» Surpris, les journalistes lui demandent «Rien, zéro ?» ce à quoi il répond «Même pas bonjour». Il assure par la suite que le dîner a été difficile, puisqu’il a duré 1h45. «Donc je suis assis là. Il y avait un interprète japonais, autrement la situation aurait été encore plus difficile. Mais j’ai apprécié cette soirée en cette compagnie et c’est vraiment une femme charmante (...)».

Il n’en fallait pas plus pour titiller la curiosité du journaliste Sam Thielman, qui découvre sur Youtube la vidéo d’un discours d’Akie Abe à la Fondation Ford, prononcé...dans la langue de Shakespeare

La rumeur circule rapidement : Akie Abe aurait prétendu ne pas parler anglais pour éviter de parler avec Donald Trump. Beaucoup la considèrent alors comme une héroïne. 

Traduction : «Écoute, je vais juste prétendre que je ne parle pas anglais» - «Vous avez travaillé dans la plus grande agence mondiale de publicité» - «Je m’en fiche»

Le Washington Post s’est donc empressé de mener l’enquête. D’après le quotidien américain, Donald Trump a tort : Akie Abe parle bel et bien quelques mots d’anglais. Elle a en effet travaillé à Dentsu, premier groupe de communication du monde. 

Toute la question porte à présent sur son niveau d’anglais. La vidéo de son discours en anglais à la Fondation Ford la montre clairement en train de lire un texte sur un pupitre. Ce qui ne nécessite pas d’être bilingue.

Toujours selon le Washington Post, Akie Abe serait toujours accompagnée d’un interprète lors de ses voyages à l’étranger, comme par exemple en avril 2015 où elle avait visité une école américaine en compagnie de Michelle Obama. La Première dame japonaise avait d’ailleurs prononcé à cette occasion un discours dans sa langue maternelle, traduit par la suite.

Plusieurs médias, comme le Washington Post et la BBC ont de plus confirmé qu’Akie Abe avait seulement parlé japonais lors de ses interviews données aux deux médias anglophones. De son côté, l’administration japonaise n’a fait aucun commentaire. Si le mystère est loin d'être résolu, il semblerait simplement qu’Akie Abe, comme beaucoup, estime qu’elle n’a pas le niveau suffisant pour s’exprimer en anglais.

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