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Le nombre de spermatozoïdes a diminué de moitié chez les Occidentaux en 40 ans

Selon l'étude, le nombre de spermatozoïdes a baissé de 52% entre 1973 et 2011. [Henning Bagger / AFP]

Les habitants des pays occidentaux produisent deux fois moins de spermatozoïdes qu'il y a quarante ans, alertent les scientifiques. 

Près de 43.000 hommes ont pris part à cette étude récente, dont les résultats ont été publiés dans le journal Human Reproduction Update, mardi 25 juillet.

Elle révèle qu’entre 1973 et 2011, la concentration des gamètes reproductrices chez les hommes vivant en Europe, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande, avait baissé d’environ 1,4% chaque année. Au bout de trente-huit années de déclin constant, le taux de spermatozoïdes a ainsi chuté de 52%.

Les habitants des autres pays de la planète n’ont pas subi une chute aussi spectaculaire, mais les auteurs ont précisé qu’ils possédaient moins d’informations sur ce deuxième groupe.

«Les résultats sont plutôt choquants», a commenté Hagai Levine, un épidémiologiste de l’université hébraïque de Jérusalem qui a dirigé cette étude, au Guardian. «C’est le genre d’énorme problème de santé publique qui échappe aux radars et qui est vraiment négligé», a-t-il ajouté.

Des résultats à nuancer, selon certains spécialistes

Des recherches précédentes avaient déjà pointé du doigt ce déclin inquiétant, mais des détracteurs avaient rejeté les résultats en arguant, entre autres, que les laboratoires avaient changé de méthode de comptage au fil des analyses, et que certains échantillons provenaient de cliniques spécialisées en infertilité. Mais cette fois, les auteurs de l’étude ont assuré qu’une unique méthode avait été utilisée, et que les hommes impliqués ne souffraient pas de problèmes de fertilité.

D’après Hagai Levine, d’autres recherches seront nécessaires afin de déterminer les causes de ce déclin incessant, qui ne semble montrer aucun signe de stagnation. Il pourrait être lié à la surcharge pondérale, à un mode de vie sédentaire, ou encore à la cigarette.

Mais ces résultats doivent être analysés avec précaution, selon Allan Pacey, un professeur d’andrologie de l’université de Sheffield qui n’a pas participé à l'étude. Ce dernier a affirmé à Newsweek qu'elle était probablement la plus complète, et que la baisse de 52% «semblait importante». Mais il a ajouté que ces dernières recherches avaient également démontré qu’il y avait, en 2011, 47 millions de gamètes dans un millilitre de sperme, et que cette concentration restait «normale». 

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