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L'Australie veut en finir avec le débat sur le mariage homosexuel avant la fin de l'année

Manifestation pro-mariage homosexuel à Sydney Les partisans du mariage homosexuels manifestent, le 6 août 2017, à Sydney[PETER PARKS / AFP]

Le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, a annoncé mardi que le pays serait fixé sur le débat du mariage homosexuel avant la fin de l’année.

Selon un sondage Gallup (2016), 61% des électeurs australiens soutiennent le mariage entre personnes de même sexe. Mais la question a divisé le gouvernement et endommagé l’électorat du Premier ministre.

Bataille avec le Sénat pour organiser un référendum

Lorsqu’il a été réélu en juin 2016, le gouvernement australien (une coalition entre conservateurs et libéraux) a promis aux citoyens d’organiser un référendum sur la question du mariage homosexuel. Mais quelques mois plus tard, en novembre, le Sénat a décidé de bloquer le plébiscite, qui coûterait 170 millions de dollars australiens (114 millions d’euros).

Mardi 8 août, Malcolm Turnbull a déclaré que, si les électeurs soutenaient la réforme, le mariage homosexuel serait validé. Il a appelé à un référendum, prévu le 25 novembre prochain. Mais l’organisation d’un tel scrutin nécessite l’aval du Sénat, chose loin d’être gagnée.

Aussi, le Premier ministre a-t-il prévenu que, sans le soutien des parlementaires, il organiserait une consultation un peu particulière, consistant en un vote postal non obligatoire, dès le mois de septembre. Et que si le «oui» l’emportait, avec ou sans l’accord du Sénat, le Parlement légiférerait sur la question avant le 7 décembre et sa dernière session de l’année.

« Nous avons été très clairs à ce sujet. Nous allons faciliter un projet de loi visant à modifier la loi concernant le mariage homosexuel, afin que les couples de même sexe puissent être mariés si le «oui» remporte le vote. Si c’est le «non», alors nous ne le ferons pas», a déclaré le Premier ministre.

Changer la loi par un sondage

Les partisans du mariage homosexuel, qui préfèreraient un vote de conscience du Parlement, ont menacé de lancer une contestation judiciaire contre l’utilisation d’un vote par correspondance comme base de modification de la loi.

Sur quoi le ministre des Finances, Mathias Cormann, a souligné qu’il avait le pouvoir de demander une enquête sur le sujet au Bureau australien des statistiques et que, selon la Constitution, le gouvernement pourrait adopter des lois fondées sur ses statistiques.

Il a rappelé qu’il y avait déjà eu un précédent en Australie, pour demander leur avis aux citoyens sur un problème politique : en 1974, c’est une enquête menée par téléphone qui avait amené l’Australie à changer son hymne !

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