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L'Iran menace de quitter l'accord nucléaire en cas de nouvelles sanctions américaines

Hassan Rohani, le président iranien, menace de quitter l'accord nucléaire.[ATTA KENARE / AFP]

L'Iran pourrait quitter l'accord nucléaire avec les grandes puissances très rapidement si les Etats-Unis continuent leurs politiques de "sanctions et coercition", a menacé mardi le président iranien Hassan Rohani.

«L'expérience ratée des sanctions et de la contrainte a mené leurs précédentes administrations à la table des négociations», a déclaré au Hassan Rohani au Parlement dans un discours télévisé. «Mais s'ils veulent revenir à ces méthodes, assurément, dans un délai très court -non pas des semaines ou des mois, mais en jours ou en heures- nous reviendrons à la situation».

Conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, l'accord nucléaire prévoit que l'Iran limite son programme nucléaire à des usages civils en échange de la levée progressive des sanctions internationales. Mais l'administration américaine du président Donald Trump, hostile à cet accord conclu par son prédécesseur Barack Obama, a imposé une série de sanctions juridiques et financières à l'Iran, non liées aux activités nucléaires. 

"Ces récents mois, le monde a vu que les Etats-Unis, en plus d'avoir constamment rompu leurs promesses concernant l'accord nucléaire, ont ignoré à plusieurs reprises des accords internationaux et montré à leurs alliés qu'ils n'étaient pas un bon partenaire", a martelé le dirigeant du régime.

Des sanctions financières

Hassan Rohani a également taclé directement le Président de la puissance américaine. Selon lui, Donald Trump a prouvé que les Etats-Unis n'étaient pas «un bon partenaire».

Mi-juillet, l'administration américaine a imposé de nouvelles sanctions juridiques et financières ciblées contre des personnes et entités iraniennes liées au programme balistique, interdit par une résolution de l'ONU, et au corps des Gardiens de la révolution, armée d'élite du régime iranien. Le Congrès des Etats-Unis avait ensuite voté fin juillet des sanctions contre l'Iran, accusé de développer son programme balistique, violer les droits de l'Homme et soutenir des groupes -comme le Hezbollah libanais- qualifiés de «terroristes» par Washington.

Drone Iranien

Dans ce contexte de durcissement des relations entre les deux pays depuis l'arrivée de M. Trump au pouvoir en janvier, le Parlement iranien a répondu aux sanctions américaines en votant un accroissement significatif des moyens financiers du programme balistique de l'Iran et des Gardiens de la révolution.    

Autre signe des fortes tensions entre Téhéran et Washington, la marine américaine a affirmé lundi qu'un drone iranien s'était approché «dangereusement» d'avions basés sur le porte-avions américain USS Nimitz croisant dans les eaux internationales dans le Golfe. Le 8 août, un chasseur-bombardier de l'aéronavale américaine avait dû faire une brusque manoeuvre pour éviter un drone du même type alors qu'il était en train de se préparer à atterrir sur le Nimitz.

 

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