Pauline Hanson, la cheffe du parti d'extrême droite australien, s'est rendue au Parlement vêtue d'une burqa, pour demander son interdiction. Un coup d’éclat qui a fait polémique.
Jeudi, la députée est restée assise à sa place durant une vingtaine de minutes avant d’ôter la burqa et d’appeler le gouvernement à l’interdire, pour des raisons de sécurité. Contrairement à la France, ce vêtement religieux recouvrant intégralement le corps, essentiellement porté en Afghanistan, n’est pas interdit en Australie.
George Brandis receives a standing ovation for his take down of Pauline Hanson's burqa stunt https://t.co/O9qVcc0Z4L #SenateQT pic.twitter.com/Br46D77B2S
— Guardian Australia (@GuardianAus) 17 août 2017
«Je suis heureuse d'ôter ce vêtement car il n'a pas sa place dans ce Parlement», a-t-elle lancé. «Si quelqu'un se présente devant une banque ou un autre bâtiment vêtu d'une cagoule ou d'un casque, on lui demandera de l'enlever. Pourquoi n'est-ce pas le cas lorsque quelqu'un se couvre le visage et ne peut pas être identifié ?», a demandé l’élue, face au ministre de la Justice qui lui a répondu : «Nous n’interdirons pas la burqa».
Avant d’ajouter : «je ne vais pas faire semblant d'ignorer votre petit numéro. Nous savons tous ici que vous n'êtes pas musulmane. Je vous invite respectueusement à être très, très prudente avec votre comportement, qui pourrait heurter la sensibilité religieuse d'autres Australiens.»
Anti-immigration et anti-islam
Fondamentalement anti-immigration et anti-musulman, Pauline Hanson a provoqué l'indignation de nombreux élus, qui se sont plaints au président du Sénat australien après avoir été, dans un premier temps, surpris et choqués de sa tenue.
La cheffe du parti One Nation a acquis sa notoriété sur la scène politique australienne dans les années 1990, en faisant campagne avec virulence contre l'immigration en provenance des pays d'Asie et les demandeurs d'asile.
Elle a ces dernières années tourné son attention vers les musulmans pour dénoncer le port de vêtements traditionnels.