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«Sans peur», Barcelone défile contre le terrorisme

[JAVIER SORIANO / AFP]

Une grande manifestation de «rejet du terrorisme» a démarré samedi à Barcelone. 

«Emplissons les rues de paix et de liberté», avait souhaité la mairie de la deuxième de ville d'Espagne, après le double attentat de Barcelone et de la station balnéaire de Cambrils commis les 17 et 18 août, revendiqué par Daesh.

Derrière la banderole de tête «No tinc por» («Je n'ai pas peur», en catalan), le premier rang était réservé aux «représentants des collectifs qui, dès la première minute, s'étaient occupés des victimes», selon le souhait de la mairie: policiers, pompiers en uniformes, médecins en blouse blanche, chauffeurs de taxis, commerçants et habitants des Ramblas... 

Fait exceptionnel, le roi Felipe VI s'est joint aux manifestants, devenant ainsi le premier souverain espagnol à participer à une manifestation depuis le rétablissement de la monarchie en 1975. Il se positionnait plusieurs rangs derrière la banderole de tête, de même que le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, et de très nombreuses personnalités politiques: ministres, présidents de régions, chefs de différents partis...

«La meilleure réponse: la paix», «non à l'islamophobie», pouvait-on lire sur quelques-unes des pancartes dans la foule. De nombreux manifestants s'étaient aussi munis de drapeaux indépendantistes catalans. Alors que le torchon brûle entre le gouvernement espagnol et la région de Catalogne dirigée par des séparatistes, la marche unitaire de Barcelone devait être l'occasion d'une trêve, le temps d'une journée. 

Aucun dirigeant étranger attendu

Le président catalan, Carles Puigdemont - résolu à organiser un référendum d'autodétermination le 1er octobre, au grand dam de Madrid - y apparaissait non loin du chef du gouvernement Mariano Rajoy.

Souvent accusé d'avoir jeté de l'huile sur le feu de ce conflit, M. Rajoy avait cependant parlé «d'amour» pour les Catalans et pour Barcelone, vendredi, à la veille de la manifestation. Il avait aussi fait l'éloge de la police catalane, «la cellule terroriste ayant été complètement désarticulée cent heures à peine après l'attentat».

Aucun dirigeant de gouvernement étranger n'était attendu au défilé barcelonais.

D'autres manifestations similaires étaient annoncées dans le pays, à Madrid, Valence ou encore Vigo.

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