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Incendie à Londres : trois mois après, la détresse des survivants

La tour Grenfell a été victime d'un incendie le 14 juin 2017. La tour Grenfell a été victime d'un incendie le 14 juin 2017.[NIKLAS HALLEN / AFP]

Le 14 juin dernier, un incendie dans une tour de logements sociaux causait la mort d'au moins 80 personnes à Londres. 

Trois mois après le drame, les rescapés ne cachent pas leur amertume. Seuls 24 familles ont été relogées sur 158. Les autres sont réparties depuis le 14 juin dans 49 hôtels de la ville, sans la moindre idée de la date à laquelle elles se verront attribuer un nouveau logement. 

Pour ces habitants, encore traumatisés par la perte de proches ou de voisins, l’impression qui domine est celle d’avoir été oubliés. D’autant qu'il paraît de plus en plus clair que le drame aurait pu être évité.

L'enquête a en effet révélé que le revêtement extérieur de la tour, qui s’est enflammé à une rapidité extrême, était conçu dans un matériau interdit par plusieurs pays, car considéré comme trop dangereux. Cinq tours enrobées des mêmes panneaux inflammables ont d’ailleurs été évacuées par mesure de précaution dans la capitale britannique, soulevant de lourdes interrogations quant à la sécurité des logements sociaux.  

Cette information sur la qualité du revêtement est venue s'ajouter aux nombreux témoignages de résidents rapportants qu'ils avaient tenté à maintes reprise d'alerter sur des dysfonctionnements inquiétants de la tour. 

Le ressentiment de la population est d'autant plus marqué que la tour était située à Kensington, la municipalité la plus riche de Londres. Le manque d'investissement dans les infrastructures semble donc inexcusable aux habitants. 

 

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