En direct
A suivre

Turquie : un journaliste remis en liberté

Un manifestant bandit le portrait du journaliste Kadri Gürsel le 24 juillet 2017 lors d'une manifestation devant le palais de justice d'Istanbul [OZAN KOSE / AFP/Archives] Quatre journalistes sont encore en prison. [OZAN KOSE / AFP/Archives]

Un tribunal d'Istanbul a ordonné lundi la remise en liberté du journaliste turc Kadri Gürsel et le maintien en détention de quatre de ses collègues accusés dans le cadre du procès controversé de dix-sept collaborateurs du quotidien d'opposition Cumhuriyet.

Le juge a décidé que le chroniqueur, l'une des figures plus respectées du journalisme en Turquie, pouvait être libéré après onze mois de détention, même s'il doit encore être jugé pour «activités terroristes», a indiqué un correspondant de l'AFP.

Le procès des collaborateurs de Cumhuriyet, un journal très critique du président Recep Tayyip Erdogan, a été ajourné au 31 octobre. Kadri Gursel devait être libéré de la prison de Silivri, en dehors d'Istanbul, dans la nuit de lundi à mardi.

Quatre journalistes encore emprisonnés

Restent en revanche en détention le patron du journal Akin Atalay et son rédacteur en chef Murat Sabuncu, qui comme Kadri Gürsel sont détenus depuis 330 jours, ainsi que le journaliste d'investigation Ahmet Sik, arrêté fin décembre et détenu depuis 269 jours, et Yusuf Emre Iper, un comptable du quotidien détenu depuis 173 jours.

Lors de l'ouverture du procès fin juillet, le tribunal avait décidé de remettre en liberté provisoire sept collaborateurs de Cumhuriyet arrêtés en octobre, dont le caricaturiste Musa Kart, mais avait exclu de cette mesure cinq autres, dont le sort a été décidé lundi. 

Au total, dix-sept dirigeants, journalistes et autres employés actuels ou passés de Cumhuriyet sont accusés d'avoir aidé trois «organisations terroristes armées» : les séparatistes kurdes du PKK, un groupuscule d'extrême gauche appelé DHKP-C et le mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, appelé FETO par les autorités et accusé d'avoir fomenté le coup d'Etat manqué du 15 juillet 2016. Ils risquent jusqu'à 43 ans de prison.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités