La justice catalane a ordonné à Google, vendredi, de supprimer de sa plateforme de téléchargement l'application «On Votar 1-Oct» qu’elle juge illégale.
Selon le Tribunal supérieur de justice de Catalogne, «On Votar 1-Oct» est contraire à l'arrêt rendu le 12 septembre par le Tribunal constitutionnel espagnol, qui a suspendu le projet de référendum catalan.
Téléchargée plus de 1500 fois, «On Votar 1-Oct» avait une mission simple : permettre aux Catalans de savoir où et quand voter pour le référendum organisé ce dimanche 1er octobre. Depuis le 30 septembre, et suite à la décision de justice catalane, «On Votar 1-Oct» est indisponible pour les usagers habitants l’Espagne.
«Inacceptable que Google pratique la censure chinoise en Europe»
«Cette application a été interdite par Google seulement en Espagne pour des raisons politiques», peut-on lire sur Google Play. Depuis cette «censure», les internautes se déchainent sur les réseaux sociaux. «En supprimant l'application en Espagne, Google participe à cette censure», écrit Damien G. sur le mur de l'application. François N. va dans le même sens : «Sans être pour l'indépendance de la Catalogne, je suis d'avis qu'il est inacceptable que Google pratique la censure chinoise en Europe».
Les indépendantistes bien décidés
Malgré toutes ces pressions, les indépendantistes sont bien décidés à passer outre l'interdiction du référendum. Les dirigeants séparatistes ont assuré qu'ils disposeraient dimanche de 2.315 bureaux de vote, dont 207 à Barcelone, pour ce référendum interdit par la Cour constitutionnelle, alors que les 7,5 millions de Catalans sont divisés à parts presque égales entre anti et pro-indépendance.
Mais samedi, la police a mis sous scellé 1300 bureaux de vote en Catalogne.