Depuis un mois, 24 personnes sont mortes de la peste à Madagascar. Le gouvernement a pris des mesures d'urgence pour endiguer l'épidémie, qui revient tous les ans sur l'île.
Depuis 1980 en effet, la peste réapparaît chaque année à Madagascar, généralement d'octobre à mars.
Le ministère de la Santé a expliqué que la persistance de la peste s'explique par la saison des pluies, la tradition malgache du «retournement des morts» et la recrudescence des feux de brousse.
En outre, la capitale de l'île Antananarivo, est régulièrement pointée du doigt pour son insalubrité. Les autorités malgaches ont assuré ce dimanche que des dispositions avaient été prises pour que les ordures de la ville soient ramassées quotidiennement.
La bactérie de la peste se développe chez les rats et est véhiculée par les puces. Chez l'homme, la forme bubonique, se soigne, si prise à temps, avec des antibiotiques.
Mais, la forme pneumonique -transmissible par la toux-, peut être fatale en seulement 24 à 72 heures.
«Eviter les paniques»
Cette année, un premier décès a été enregistré le 28 août dans le centre de l'île, avant de se propager sur le reste du territoire malgache, et principalement dans Antananarivo.
Pour endiguer l'épidémie, le Premier ministre, Olivier Mahafaly Solonandrasana a annoncé ce week-end la suspension dans la capitale de «toutes réunions ou manifestations», où six décès dus à la peste ont été enregistrés ces derniers jours.
Il a assuré enfin que «dans les aéroports ou dans les gares routières, des mesures seront prises pour les passagers pour éviter les paniques et maîtriser la maladie».