En direct
A suivre

La bataille de Raqqa entre dans sa «phase finale»

Seuls 250 à 300 jihadistes étrangers résistent. [DELIL SOULEIMAN / AFP]

Vidée de la totalité des civils utilisés comme bouclier humain, la ville syrienne de Raqqa vit ses derniers jours sinon ses dernières heures sous le joug du groupe Etat islamique et la bataille pour son contrôle est dans sa «phase finale».

Ancienne place forte de l'organisation extrémiste sunnite en Syrie et symbole de ses atrocités, Raqqa est désormais quasi intégralement contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS) - une alliance de combattants arabes et kurdes - qui y sont entrées en juin après des mois de combats acharnés. Et seuls 250 à 300 jihadistes étrangers résistent encore dans leur réduit, avec leurs proches.

«Nous sommes désormais dans la phase finale de la bataille de Raqqa», a déclaré dimanche à l'AFP Jihan Cheikh Ahmed, porte-parole des FDS pour cette opération.

Civils utilisés comme «boucliers humains»

Dans un communiqué, l'alliance a souligné que cette ultime étape «mettrait fin» à la présence des combattants jihadistes dans l'ancienne capitale de facto de Daesh en Syrie : «La bataille (...) va se poursuivre jusqu'à ce que toute la ville soit nettoyée des terroristes».

La prise des derniers bastions jihadistes dans le centre-ville avait été freinée par la présence de plusieurs milliers de civils utilisés comme «boucliers humains». Ils étaient encore environ 8.000 il y a quelques jours, selon l'ONU. Ces derniers civils retenus en otages ont été évacués samedi, après un accord conclu entre les jihadistes syriens et le Conseil civil de Raqqa, une administration locale mise en place par les FDS.

Seuls demeureraient donc des proches de «250 à 300 terroristes étrangers qui ont refusé l'accord et ont décidé de se battre jusqu'au bout», selon M. Sello. Quelque 275 jihadistes syriens et leurs familles ont, en revanche, quitté la ville en vertu de l'accord d'évacuation négocié avec le Conseil civil de Raqqa, a précisé M. Sello.

Aucun jihadiste étranger ne figure parmi les combattants de Daesh ayant pu sortir de Raqqa, a confirmé ce conseil dans un communiqué dimanche, démentant des propos tenus auparavant par un de ses responsables. «Pour clarification et par souci de précision, les étrangers de Daesh (...) ne peuvent pas être pardonnés», a affirmé le conseil.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités