Le bras de fer continue entre les indépendantistes catalans et Madrid

Les indépendantistes majoritaires au Parlement de Catalogne prévoient la tenue d'une séance plénière de cette assemblée dès jeudi, veille de la mise sous tutelle de la région. Madrid maintient la pression.

Cette séance du Parlement régional pourrait se prolonger jusqu'à vendredi, quand le Sénat à Madrid doit en principe voter sur les mesures de mises sous tutelle de la Catalogne, selon le porte-parole de la coalition, Lluis Corominas.

En cas de mise en oeuvre de ces mesures drastiques, les séparatistes menacent de faire voter une déclaration unilatérale d'indépendance par le Parlement.

De son coté, Madrid a renouvelé ses pressions. La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria a notamment rappelé les conséquences que la mise sous tutelle aura sur le président séparatiste de la Catalogne, Carles Puigdemont.

«Il n'aura plus de signature»

«Le président de la Generalitat (exécutif catalan), n'exercera plus ses fonctions une fois cet accord publié», a déclaré Soraya Saenz de Santamaria questionnée par la radio Onda Cero sur ce que ferait le gouvernement si M. Puigdemont refusait de quitter ses fonctions.

«Il n'aura plus de signature, il ne pourra plus prendre de décisions valables, il ne touchera plus son salaire», a-t-elle ajouté, en insistant sur le fait qu'il ne pourra plus jouir d'aucun bénéfice assorti à sa fonction.

Le président catalan a notamment des gardes du corps, un appartement à Barcelone dans le palais de la Generalitat, et des voitures de fonction.

La vice-présidente n'a cependant pas précisé quelles mesures concrètes prendra le gouvernement si Carles Puigdemont, ancien journaliste de 54 ans qui dirige la Catalogne depuis début 2016, désobéit.