En direct
A suivre

À proximité de Raqqa, des familles de jihadistes et des réfugiés partagent un même camp

Dans le camp d'Aïn Issa, des réfugiés côtoient des femmes de jihadistes en attente d'un jugement.[DELIL SOULEIMAN / AFP]

Conséquence de la situation chaotique à Raqqa, des réfugiés ayant fui la ville après des années sous le joug de Daesh côtoient des femmes de jihadistes, placées sous surveillance dans le camp d’Aïn Issa. 

La défaite de Daesh dans cette ville syrienne n’a pas été sans poser de nombreux problèmes, au premier rang desquels celui des jihadistes étrangers. Présents massivement à Raqqa, un nombre important d’entre eux a péri durant les combats qui ont fait rage dans le cadre de la libération de la ville. 

Parmi les survivants, une partie d’entre eux a été autorisée à fuir la ville à la suite d’un accord particulièrement controversé et conclu par les forces kurdes lors des derniers jours de combat. Une autre partie a préféré se rendre. 

Des liens d'amitié inattendus

Les familles de ces jihadistes étrangers sont toujours présentes dans la région, placées sous surveillance dans le camp d’Aïn Issa, situé à deux heures de Raqqa. Un camp où sont également présents de nombreux réfugiés ayant pu fuir au moment des combats. En découle une situation ubuesque qui voit les victimes de Daesh côtoyer au quotidien les familles de leurs tortionnaires. 

Des familles issues de tous horizons, comme le révèle un reportage d’Europe 1, qui démontre bien la multiplicité des origines en interrogeant notamment Khadija, une tunisienne de 29 ans qui évoque «une rousse, une Libanaise», mais aussi «une Française et trois Belges», «déjà parties en prison». 

En attendant le jugement de son mari, Khadija s’est liée d’amitié avec des réfugiés qui partagent son quotidien dans ce camp. Des liens qui lui permettent une certaine prise de conscience. «Je n’avais pas réalisé qui étaient ces habitants que nous avons tant fait souffrir».  

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités