Selon une récente étude, les prochaines décennies connaîtront la plus importante crise des réfugiés due au réchauffement climatique.
Ce sont bientôt plusieurs dizaines de millions d'individus qui seront contraints de fuir leurs pays pour échapper aux températures extrêmes, prévient l'Environmental Justice Foundation, une organisation environnementale basée au Royaume-Uni à l'origine de cette recherche.
«Depuis 2008, 21,7 millions de personnes ont été déplacées chaque année à cause d'événements climatiques : c'est l'équivalent de 59.600 personnes chaque chaque jour, soit 41 personnes chaque minute», peut-on lire dans l'étude publiée ce 31 octobre.
«D'ici 2060, 1,4 milliard d'individus pourraient être forcés de quitter leurs foyers, et ce chiffre pourrait passer à deux milliard en 2100», préviennent les chercheurs, qui soutiennent qu'à terme, les réfugiés climatiques seront beaucoup plus nombreux que les personnes ayant fui la Syrie à cause de la guerre.
L'Europe, première destination des réfugiés climatiques
D'après les propos de certains hauts responsables militaires et autres experts en sécurité qui ont commenté cette étude dans le cadre d'une vidéo diffusée sur le site de l'EJF, l'Europe sera le continent le plus touché par cette vague migratoire.
«Si l'Europe pense avoir un problème d'immigration aujourd'hui... Attendez de voir ce que ce sera dans vingt ans», a déclaré Stephen Cheney, un ancien membre de l'armée américaine.
«Regardez ce qui arrive quand les personnes quittent l'Afrique, le Sahel plus précisément, à cause du réchauffement climatique. Et il ne s'agit pas d'un ou de deux millions de personnes, mais dix ou vingt. Ils ne vont pas en Afrique du Sud, ils traversent la Méditerranée», a-t-il expliqué.
L'étude a lancé un appel aux gouvernements pour que l'ensemble des pays mette rapidement en oeuvre la totalité des recommendations de l'Accord de Paris sur le climat, tout en demandant qu'un nouveau cadre de protection pour les réfugiés climatiques soit établi.