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Révolution bolchévique : un centenaire discret

Les membres du Parti communiste russe ont été les seuls à saluer ouvertement la mémoire de 1917, à Moscou. Les membres du Parti communiste russe ont été les seuls à saluer ouvertement la mémoire de 1917, à Moscou.[Mladen ANTONOV / AFP]

Le 7 novembre 1917 (le 25 octobre selon le calendrier julien alors en vigueur, d’où l’expression «révolution d’Octobre»), les bolchéviques menés par Lénine prenaient le pouvoir en Russie, sept mois après la chute du tsar Nicolas II. 

Un siècle plus tard, cette date déterminante de l’histoire mondiale demeure pour Moscou un héritage controversé. Le souvenir d’un tel événement n’est pas fait «pour être fêté» mais pour «tirer des leçons», selon Sergueï Narychkine, chef du renseignement extérieur, nommé par le président Vladimir Poutine pour diriger les commémorations du centenaire.

Des colloques mais pas de fêtes

Celles-ci seront donc sobres, bien loin des impressionnants défilés militaires organisés sur la Place Rouge à l’époque de l’Union soviétique. Au programme, des conférences, des expositions et des tables rondes, destinées à porter un regard critique sur la dimension violente des événements d’octobre.

Seul le KPRF, le parti communiste russe, a salué sans ambigüité la mémoire de l’événement, son chef Guennadi Ziouganov ayant rappelé «la grandeur d’une révolution qui a ouvert une nouvelle ère dans le monde». Ses membres prévoient en outre de descendre dans les rues ce mardi 7 novembre. 

Mais Vladimir Poutine n’a invité aucun d’entre eux à faire partie du comité chargé des manifestations officielles. Le chef d’Etat, qui insiste, depuis son arrivée au pouvoir en 2000, sur les vertus de la stabilité politique, redoute de glorifier l’événement, à quelque mois de la présidentielle de mars 2018. D’autant qu’il se plait à exalter la mémoire de la Russie tsariste, image de grandeur et de traditions.     

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