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Barcelone : les séparatistes catalans de nouveau dans la rue

La manifestation débutera ce samedi 11 novembre à 17h pour protester, notamment, contre les arrestations d'élus indépendantistes. [AFP / ARCHIVES]

La mobilisation se poursuit en Catalogne. Ce samedi 11 novembre, 750.000 manifestants sont venus battre le pavé des rues de Barcelone. 

Cette nouvelle manifestation vise à protester contre l'incarcération d'élus séparatistes. En effet, huit anciens ministres du gouvernement de Carles Puigdemont, le président destitué de la Catalogne, ainsi que deux militants indépendantistes, sont toujours incarcérés près de Madrid. 

Ces interpellations ont eu lieu dans le cadre de l'enquête pour «rébellion», «sédition» et «malversation» ouverte à la suite de la déclaration d'indépendance du parlement catalan, le 27 octobre dernier. 

Quant à la présidente du Parlement de Catalogne, l'indépendantiste Carme Forcadell, elle a été libérée sous caution ce vendredi 10 novembre aux côtés de cinq autres parlementaires. Ils avaient été entendus la veille par la Cour suprême de Madrid pour des faits similaires.

La caution réglée pour la libération de l'élue de 58 ans atteint 150 000 euros contre 25 000 euros pour les autres indépendantistes incarcérés. Carme Forcadell, placée sous contrôle judiciaire, a désomais interdiction de quitter le territoire espagnol et doit se présenter une fois par semaine devant la justice. 

Des «déficits démocratiques»

Carles Puigdemont poursuit également son combat depuis la Belgique dont il a l'interdiction de quitter le territoire depuis sa libération sous conditions dimanche 5 novembre. En effet, dès le mardi, lors d'une réunion organisée à Bruxelles, il a interpellé les présidents des instances européennes contre le «coup d'Etat» de Madrid.

Ce vendredi 10 novembre, il s'est de nouveau exprimé dans une tribune publiée par Libération. L'ancien président de la Catalogne y dénonce les «déficits démocratiques» de l'Espagne. «Si vous êtes indépendantiste, vous pouvez l’être tant que vous ne gouvernez pas ; car dès l’instant où vous accédez au pouvoir, vous serez accusé de rébellion si jamais vous osez appliquer votre programme électoral», a jugé le porte-drapeau du mouvement indépendantiste.

Recours à la CEDH

Il a également pointé le manque de neutralité de la justice espagnole : «les affinités entre le pouvoir judiciaire et le gouvernement sont visibles par tous depuis plusieurs années ; tous les rapports européens sur la question le constatent». Avant de conclure : «nous défendrons nos droits jusqu’à la fin.»

Carme Forcadell et Carles Puigdemont ont déposé une requête vendredi contre Madrid auprès la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).

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