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Catalogne : Mariano Rajoy tente de recoller les morceaux à Barcelone

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, à Barcelone, dimanche 12 novembre 2017. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, à Barcelone, dimanche 12 novembre 2017.[PAU BARRENA / AFP]

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a affirmé, ce dimanche 12 novembre à Barcelone, vouloir «récupérer la Catalogne de tous, démocratique et libre».

Le dirigeant conservateur était sur place pour la présentation officielle du candidat de son parti, le Parti populaire, aux élections régionales du 21 décembre, convoquées à la suite de la mise sous tutelle de la région. Il s'agissait de son premier déplacement en Catalogne depuis la destitution du gouvernement de Carles Puigdemont et la dissolution de l'assemblée, destinées selon lui à «rétablir l'ordre légal et démocratique». 

«Je veux dire à toutes les entreprises (...) de ne pas s’en aller», a-t-il insisté, alors que 2 400 sociétés ont déménagé depuis le référendum d’autodétermination interdit du 1er octobre. Il a par ailleurs appelé l'ensemble des Espagnols a continuer de consommer des produits catalans, s'opposant aux nombreux appels au boycott lancés ces dernières semaines. 

Mariano Rajoy espère ainsi attirer les électeurs unionistes, traditionnellement moins mobilisés que les séparatistes pour les scrutins régionaux. D'autant que les pro-Madrid ont tendance, en Catalogne, à favoriser les libéraux de Ciudadanos, au détriment du Parti populaire.

Beaucoup, y compris parmi les non-séparatistes, reprochent en effet à Mariano Rajoy d'avoir mené une croisade contre l'autonomie renforcée dont jouissait la région, croisade qui avait abouti à l'annulation du statut spécial de la Catalogne par la Cour constitutionnelle en 2010.

«La Catalogne est l’Espagne et l’Espagne est la Catalogne», a martelé dimanche le chef du gouvernement. Mais cette vision est encore loin de faire l’unanimité : la veille, une manifestation massive à Barcelone avait réuni des centaines de milliers de séparatistes (750 000 selon la police municipale), pour demander la libération de leaders indépendantistes en détention. «Nous sommes une République», pouvait-on lire sur le banderoles. 

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