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Défilé de gay pride, dans un pays où l’homosexualité reste illégale

La 10ème édition de la Gay Pride à New Delhi, avec un appel des centaines de participants à abroger la loi, datant de l'ère coloniale, qui criminalise les actes homosexuels en Inde. [SAJJAD HUSSAIN / AFP]

Des centaines de militants et défenseurs des droits pour les homosexuels ont défilé à New Delhi dimanche 12 novembre pour célébrer la 10ème marche annuelle de la Queer Prise mais aussi défier une nation qui continue d’interdire l’homosexualité.

Des chants au rythme des tambours, des costumes colorés : les militants frustrés mais plein d’espoir espèrent que le gouvernement changera bientôt de position. «Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement criminalise l’amour», a confié un des militants à ABC News.

Un des organisateurs de la marche, Manak Matiyani, a déclaré à la chaine australienne que sa situation privilégiée lui permettait de vivre librement en tant que gay mais que c’était beaucoup plus difficile pour les défavorisés. «Nous luttons pour le droit de tous les citoyens dans ce pays, tout le monde devrait pouvoir vivre comme il l’entend», a-t-il expliqué.

Les peines vont de dix ans de prison à la prison à vie 

La loi indienne condamne à dix ans de prison tout acte d’homosexualité : «Quiconque a volontairement une relation charnelle contre l’ordre de la nature avec un homme, une femme ou un animal, sera puni de prison à vie, ou d’un emprisonnement allant jusqu’à dix ans de prison, et sera aussi redevable d’une amende».

En 2009, la Haute Cour de Delhi, a déclaré que la loi constituait «une violation des droits fondamentaux» et l’a jugée inconstitutionnelle. Quatre ans plus tard, la Cour suprême de l’Inde a annulé la décision de la Haute Cour, déclaré que les relations homosexuelles étaient illégales et a invité le parlement à légiférer sur la question.

Le 2 février 2016, la Cour suprême indienne a toutefois accepté de réétudier la loi. Cette décision a redonné espoir aux associations gays et lesbiennes d’obtenir son abrogation.

Ces dernières années, les homosexuels ont gagné un peu de liberté, en particulier dans les grandes villes où beaucoup de bars organisent des soirées gays. Mais être homosexuel est toujours considéré pour la plupart dans le pays comme honteux, et beaucoup d’homosexuels vivent encore cachés. 

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