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Robert Mugabe va recevoir au moins 10 millions de dollars

Robert Mugabe a négocié un accord particulièrement avantageux avant de démissionner.[JEKESAI NJIKIZANA / AFP]

Selon des informations publiées par le «Guardian», le président zimbabwéen déchu aurait négocié un accord très lucratif pour accepter de démissionner de la présidence. 

Les termes de ces négociations entre Robert Mugabe, son ancien parti le Zanu-PF et l’armée étaient jusqu’à présent restées confidentielles. 

Les informations du «Guardian» viennent de lever en partie le voile sur les termes de l’accord qui a abouti à la démission de l’ancien président du Zimbabwe. Ainsi, selon un membre haut-placé du Zanu-PF, qui aurait participé aux négociations, Robert Mugabe devrait percevoir au moins dix millions de dollars de la part du Zimbabwe. 

La somme exacte n’est pas connue, mais la source du journal britannique précise que l’ancien président va rapidement recevoir un premier versement de cinq millions de dollars en cash. Le reste devrait être payé progressivement. 

Un accord très avantageux

L’accord négocié par Robert Mugabe ne s’arrête pas là. Il aurait ainsi obtenu que le Zimbabwe continue de lui verser son salaire de président jusqu’à sa mort. Sa femme Grace, surnommée Gucci Grace pour son amour de l’argent et des bijoux, touchera pour sa part la moitié de cette somme mensuelle. 

Certains détails pratiques sont également connus, ainsi le couple Mugabe devrait continuer à vivre dans son immense manoir situé sur les hauteurs d’Harare, la capitale. Un bien immobilier estimé à plus de 8 millions d’euros. L’Etat zimbabwéen devrait également prendre en charge ses frais médicaux, ses voyages à l’étranger, mais aussi les salaires de ses domestiques et gardes du corps. 

Enfin, Robert Mugabe aurait émis la volonté qu’aucune entreprise appartenant à sa famille «ne soient saisie ou attaquée par l’Etat». 

«Anticonstitutionnel»

Des informations accueillies très froidement par l’opposition. Interrogé par le «Guardian», Douglas Mwonzora, secrétaire général du Mouvement pour le Changement démocratique – le principal parti d’opposition – estime qu’un accord incluant «de l’argent ou quoi que ce soit d’autre» serait «anticonstitutionnel».

À ses yeux, «Mugabe est un ancien président et n’a pas d’immunité pour des faits criminels qui auraient eu lieu pendant sa présidence. Dans le Zanu-PF, ils peuvent s’accorder l’immunité les uns aux autres, mais la loi ne l’autorise pas». 

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