En direct
A suivre

Ivanka Trump, nouveau visage de la diplomatie américaine ?

Ivanka Trump au Global Entrepreneurship Summit à Hyderabad, en Inde, 29 novembre 2017. Ivanka Trump au Global Entrepreneurship Summit à Hyderabad, en Inde, 29 novembre 2017.[MONEY SHARMA / AFP]

De l'Allemagne au Japon, elle est sur tous les fronts. La «first daughter» Ivanka Trump ne rechigne devant aucun voyage officiel depuis qu'elle a rejoint son père Donald Trump à la Maison Blanche, en tant que conseillère spéciale. 

À Hyderabad, en Inde, où elle est arrivée mardi 28 novembre pour représenter les États-Unis au Global Entrepreneurship Summit, elle a été reçue par le Premier ministre Narendra Modi. Même accueil quelques semaines plus tôt au Japon, où elle a participé à une conférence avec Shinzo Abe (selon le New York Times, elle aurait d'ailleurs joué un grand rôle dans le rapprochement amorcé entre ce dernier et son père). Invitée par Angela Merkel au sommet Women 20 à Berlin en avril, elle s'y est exprimée aux côtés de la chancelière allemande et de la directrice du FMI Christine Lagarde. 

Partout où elle passe, Ivanka Trump attire les caméras, son profil détonnant avec ceux des autres participants aux réunions où elle est invitée. Le statut de l'ancienne mannequin de 36 ans intrigue. Alors que Melania Trump, l'épouse du président, semble peu désireuse de prendre part à la vie publique, il serait tentant de voir en Ivanka une première dame de substitution. Mais certains événements auxquels elle a participé, à l'instar du Women 20 de Berlin, dépassent largement ce rôle protocolaire.

La question lui avait d'ailleurs été frontalement posée en Allemagne, par la modératrice des débats. «Le public allemand n'est pas familier avec le concept de première fille», avait expliqué la journaliste Miriam Meckel, rédactrice en chef d'un important hebdomadaire économique, avant de lui demander : «quel est votre rôle, et qui représentez-vous, votre père en tant que président des États-Unis, le peuple américain, ou votre entreprise ?». Ivanka Trump avait botté en touche, écartant d'emblée la troisième option, mais admettant qu'elle-même découvrait sa fonction, «assez nouvelle» pour elle. 

À la Maison Blanche, en tant que conseillère spéciale, elle dispose d'une équipe et d'une attachée de presse. À l'instar de son époux, Jared Kushner, lui aussi au service du président. De fait, Donald Trump, longtemps à la tête d'un empire immobilier au sein duquel plusieurs de ses proches ont détenus des postes à responsabilité, semble préférer travailler en famille. Si bien qu'à Washington, accéder à Ivanka Trump paraît parfois plus intéressant que rencontrer un ministre, si l'objectif est de faire passer un message au président. 

Mais les nouvelles prérogatives de la fille de Donald Trump, inconnue du grand public il y a encore un an et classée 19e femme la plus influente au monde par Forbes cette année, ne font pas l'unanimité dans les hautes sphères. Selon CNN, le secrétaire d'État Rex Tillerson aurait ainsi refusé d'envoyer une délégation officielle avec elle en Inde, estimant qu'elle n'avait pas sa place à ce sommet. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités