En direct
A suivre

Pollution de l’air : 17 millions de bébés victimes de dommages au cerveau

Les petits Indiens font partie des enfants les plus exposés à la pollution de l'air. [AFP / Prakash Singh]

Selon un rapport de l'Unicef rendu public mercredi 6 décembre, la pollution de l'air a des conséquences désastreuses sur les cerveaux de près de 17 millions de bébés, l'équivalent de la population des Pays-Bas.

Les enfants originaires d'Asie du Sud, surtout les petits Indiens et les petits Chinois, sont les plus exposés.

D'après l'étude, ce sont en effet plus de 12 millions de bébés de moins de un an qui, dans la région, vivent dans des zones où la pollution est au moins six fois plus élevée par rapport aux normes en vigueur.

Les quatre autres millions d'enfants sont quant à eux localisés essentiellement en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique.  

Le quotient intellectuel affaibli

Selon les experts de l'Unicef, la pollution de l'air provoquée par les particules fines a des impacts directs sur la mémoire des enfants, leurs capacités linguistiques et motrices, ce qui a pour conséquence de ralentir significativement leur apprentissage scolaire.

Pire, toujours d'après l'étude qui s'appuie sur un grand nombre de recherches scientifiques, tout porte à croire que la pollution atmosphérique dérègle les fonctions cérébrales «affectant la mémoire et le quotient intellectuel (QI) verbal et non-verbal».

Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont relevé qu'à moyen et long terme, les élèves les plus exposés ont des notes généralement plus faibles que leurs camarades, tout comme des scores moindres dans la plupart des examens scolaires.

Des probabilités accrues de développer un Alzheimer

Mais les chercheurs estiment aussi qu'une fois âgés, ces enfants auront plus de probabilités de développer des maladies telles que Parkinson ou Alzheimer ainsi que d'autres pathologies dégénératives. 

Il est en effet prouvé que les particules fines peuvent endommager la barrière hémato-encéphalique, (la membrane qui protège le cerveau des substances toxiques, ndlr). Un facteur déclenchant reconnu scientifiquement. 

Enfin, l'Unicef met également en garde contre le risque que représentent les nanos-particules de magnétite. Cette substance composée d'oxyde de fer est en effet de plus en plus présente dans l'air et, elle aussi, joue un rôle capital dans le développement de maladies dégénératives.

«Alors que la planète s'urbanise de plus en plus et à un rythme effréné, il devient crucial que les gouvernements prennent des mesures adéquates de protection et de réduction de la pollution», alerte le rapport de l'Unicef.

Et de conclure : «En l'état, de plus en plus d'enfants seront à risque dans les années à venir».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités