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Jérusalem : nouvelle bronca attendue à l'ONU contre Trump

L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Nikki Haley devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le 18 décembre 2017 à New York [KENA BETANCUR / AFP] L'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Nikki Haley devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le 18 décembre 2017 à New York [KENA BETANCUR / AFP]

Après le Conseil de sécurité, l'Assemblée générale de l'ONU vote jeudi sur une résolution condamnant la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d'Israël, sur fond de vives menaces de Donald Trump contre ceux qui adopteront ce texte.

«Ils prennent des centaines de millions de dollars et même des milliards de dollars et, ensuite, ils votent contre nous», a tempêté le président américain à la veille du vote. «Laissez-les voter contre nous, nous économiserons beaucoup, cela nous est égal».

La manière dont son ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley, avait réagi lundi à ce cinglant désaveu lors d'un vote au Conseil de sécurité sur une résolution condamnant la reconnaissance était, pourtant, tout sauf indifférente.

Ce vote «est une insulte que nous n'oublierons pas», avait lancé, l'oeil noir, la diplomate à ses 14 partenaires du Conseil, dont ses alliés européens, qui avaient unanimement approuvé la condamnation de la décision de Donald Trump du 6 décembre. In fine, le texte n'a pas été adopté, les Etats-Unis ayant utilisé leur veto de membre permanent.

A l'Assemblée générale des Nations unies, qui compte 193 membres et où le vote est prévu à partir de 15h jeudi, aucun pays n'a de droit de veto sur les résolutions, qui ne sont pas contraignantes. L'enjeu du scrutin résidera dans le nombre d'Etats qui approuveront la résolution.

Le texte, proposé par le Yémen et la Turquie, affirme que toute décision sur le statut de Jérusalem «n'a pas de force légale, est nulle et non avenue et doit être révoquée». Il rappelle toutes les résolutions adoptées par l'ONU ayant trait à la colonisation de territoires palestiniens et souligne que la question de Jérusalem doit faire partie d'un accord de paix final entre Israéliens et Palestiniens.

Le double vote organisé cette semaine à l'ONU à l'initiative des Palestiniens, qui ont un statut d'observateur dans l'Organisation, vise à maximiser leur poids dans un éventuel futur plan de paix, explique un diplomate.

Interrogés par l'AFP, plusieurs ambassadeurs tablent sur un score à l'Assemblée générale oscillant entre 165 et 190 votes pour. «Si c'est 130, ce serait mauvais», précise l'un d'eux.

Pressions américaines

Si Nikki Haley n'a guère fait de lobbying au Conseil de sécurité, les Etats-Unis ont changé radicalement d'approche pour le scrutin à l'Assemblée générale, en multipliant menaces et pressions. Tweet, email, lettre... Tout a été utilisé pour tenter d'empêcher un nouveau revers diplomatique. «A l'ONU, on nous demande toujours d'en faire plus et de donner plus» et «nous ne nous attendons pas à ce que ceux que nous avons aidés nous ciblent». Jeudi, «les Etats-Unis noteront les noms», a menacé Nikki Haley dans un tweet.

«Le président observera attentivement ce vote et il a demandé que je lui signale les pays qui auront voté contre nous», a renchéri la diplomate dans une lettre.

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