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Canada : des amendes d'un million de dollars pour des pesticides dans le cannabis

Certaines entreprises auraient aspergé leurs plants de cannabis avec le pesticide myclobutanil, malgré son interdiction par l'Etat. Certaines entreprises auraient aspergé leurs plants de cannabis avec le pesticide myclobutanil, malgré son interdiction par l'Etat. [© ETHAN MILLER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Au Canada, des entreprises de cannabis thérapeutique, poursuivies pour avoir utilisé dans leurs cultures des pesticides interdits sur le marché, risquent désormais d'écoper d'amendes allant jusqu'à un million de dollars.

Ces produits chimiques peuvent avoir des effets désastreux sur la santé des consommateurs. C'est une enquête du quotidien The Globe and Mail qui, en 2017, avait dénoncé de tels agissements frauduleux. Non seulement les industries auraient délibérément utilisé des produits chimiques bannis du marché, mais les autorités canadiennes elles-mêmes n'auraient pas effectué tous les tests nécessaires pour s'assurer qu'il n'y en avait pas.

L'origine du scoop ? Un ancien salarié de Mettrum Ltd., une société de marijuana médicinale, qui avait révélé avoir vu des employés asperger régulièrement des plants du pesticide myclobutanil (prohibé en France depuis novembre 2015), malgré son interdiction par l'Etat. Selon lui, les produits toxiques en question étaient cachés dans les locaux de l'entreprise dès qu'une inspection sanitaire avait lieu. L'enquête menée en parallèle par The Globe a révélé de nombreux cas similaires dans d'autres compagnies spécialisées. La justice s'était alors emparée de l'affaire.

Une drogue douce qui fait des séquelles

Au vu des investigations, l'emploi de pesticides non autorisés pour cultiver des plants de marijuana à usage médicical serait beaucoup plus répandu que ce que le gouvernement canadien anticipait. Résultats : de lourdes conséquences sur la santé des consommateurs, à commencer par les patients qui utilisent la drogue douce pour soulager les douleurs (perte de poids, nausées, douleurs abdominales...).

D'après le ministère de la Santé, les entreprises concernées pourraient ainsi se voir contraintes, dès cette semaine, de payer chacune un million de dollars d'indemnités aux victimes – sous peine de voir leur licence suspendue ou révoquée.

Des sommes d'autant plus lourdes que le marché du cannabis prend de l'ampleur au Canada. Quatre ans après avoir légalisé le commerce de marijuana à visée thérapeutique, le pays va en effet autoriser le cannabis à usage récréatif dès l'été prochain – à l'instar de plusieurs Etats aux Etats-Unis (Californie, Colorado, Washington, Oregon, Alaska...).

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