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Troisième journée de manifestations prorégime en Iran

Manifestations prorégime dans la ville iranienne de Machhad après le mouvement de contestation, le 4 janvier 2018 [NIMA NAJAFZADEH / TASNIM NEWS/AFP] Manifestations prorégime dans la ville iranienne de Machhad après le mouvement de contestation, le 4 janvier 2018 [NIMA NAJAFZADEH / TASNIM NEWS/AFP]

De nouvelles manifestations prorégime doivent avoir lieu vendredi en Iran pour soutenir le pouvoir après le mouvement de contestation contre la vie chère et le pouvoir qui a été émaillé de violences meurtrières.

Les autorités iraniennes n'avaient toujours pas réagi vendredi matin à l'annonce par les Etats-Unis, leur ennemi juré, de nouvelles sanctions contre des groupes industriels iraniens soupçonnés de participer au programme de missiles balistiques de Téhéran.

«Des manifestations auront lieu après la prière du vendredi (en début d'après-midi) dans quarante endroits de la province de Téhéran», ont annoncé les médias officiels.

21 personnes tuées

Après cinq jours d'importantes protestations du 28 décembre au 1er janvier, le pays a retrouvé généralement le calme au prix d'un déploiement important des forces de sécurité. Aucune protestation n'a eu lieu ces trois derniers jours à Téhéran. En province, de petites manifestations se sont produites à nouveau jeudi soir selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux sans que l'on puisse vérifier leur authenticité.

Durant ces protestations contre la vie chère et le pouvoir, qui ont touché plusieurs villes de province et dans une moindre mesure Téhéran, 21 personnes en majorité des manifestants ont été tuées et des centaines arrêtées. Des biens publics ont été endommagés ou incendiés.

En réponse, d'importantes manifestations ont été organisées mercredi et jeudi dans une quarantaine de villes de provinces en Iran pour soutenir le pouvoir. A chaque fois, les manifestants ont scandé «nous sommes tous ensemble, derrière le guide» suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, ou les traditionnels «Mort à l'Amérique», «Mort à Israël» et «Mort à monafegh (hypocrite en persan)». Ce dernier terme désigne dans la phraséologie des autorités les Moudjahidine du peuple, principal groupe d'opposition en exil.

Les autorités ont accusé ce groupe et les «groupes contre-révolutionnaires» d'avoir profité des manifestations «légitimes» de la population contre les difficultés économiques pour créer des troubles. Elles ont également mis en cause les Etats-Unis qui ont soutenu le mouvement de contestation. Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iran est prévue plus tard dans la journée à la demande de Washington.

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