Le procès du couple franco-algérien, mis en examen pour le meurtre de sa jeune fille au pair française Sophie Lionnet, s'est ouvert ce lundi 19 mars en Angleterre.
A l'occasion d'une audience organisée en janvier dernier par la justice britannique, les employeurs de la jeune femme Ouissem Medouni, 40 ans, et Sabrina Kouider, 34 ans, ont plaidé coupable d'entrave à la justice pour avoir tenté de se «débarasser» du corps en le brûlant. En revanche, en ce qui concerne le meurtre de la jeune française âgée de 21 ans, le couple a plaidé non coupable.
Des soupçons de maltraitance
Pour rappel, le corps de Sophie Lionnet, originaire de Troyes, avait été retrouvé le 20 septembre dernier dans le jardin d'une propriété de Wimbledon, à Londres. Le couple qui l'employait et l'hébergeait avait été interpellé peu de temps après.
La jeune fille au pair s'était installée à Londres après l'obtention de son CAP petit enfance et s'occupait du ménage et des deux enfants du couple, âgés de 3 et 6 ans. Le salaire était bien maigre, atteignant à peine 56 euros par mois. Une rémunération qui n'aurait, par ailleurs, même pas été versée à la jeune femme... Des soupçons de maltraitance pèsent également sur le couple.
Avec l'ouverture de ce procès, les proches de Sophie Lionnet espèrent obtenir des réponses. «On ne sait toujours rien sur les conditions de la mort de ma fille alors qu'a priori la police a terminé ses investigations», a expliqué la mère de la fille au pair en janvier dernier, à L'Yonne Républicaine. «Et nous n'avons toujours aucune idée de la date de rapatriement du corps», avait-elle ajouté. En effet, la dépouille calcinée de la jeune femme se trouve toujours à Londres.