En direct
A suivre

La Chine aurait espionné l'Union africaine

Un agent de sécurité au siège de l'Union Africaine à Addis Abeba (Éthiopie)[AFP]

La Chine aurait espionné le siège de l'Union africaine à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, durant cinq ans.

D'après les informations du Monde révélées seulement un jour avant le trentième sommet de l'Union africaine (UA), une faille dans le système informatique de l'organisation aurait été exploitée pour transmettre toutes leurs données des serveurs informatiques vers Shanghai.

En 2012, la Chine avait construit et financé le siège de l'UA pour témoigner de son amitié envers les pays africains. Ce «cadeau» lui a coûté près de 200 millions de dollars.

Présents sur place lors de la fin des travaux, des ingénieurs chinois auraient ainsi profité de leurs accès aux équipements informatiques pour y laisser deux brèches dans les serveurs de l'organisation, laissant ainsi une porte ouverte vers ses documents secrets.

Il y a un an, le service informatique aurait remarqué des activités anormales entre minuit et deux heures du matin alors que le bâtiment était vide. En y prêtant attention, un informaticien éthiopien a découvert que chaque nuit des informations confidentielles étaient transférées vers Shanghai. Le matériel informatique de l'UA a alors été changé, en janvier 2017.

Au cours du sommet rassemblant les dirigeants des pays membres de l'UA, l'ambassadeur de Chine à l'Union africaine Kuang Weilin a estimé que l'affaire d'espionnage était «une histoire sensationnelle, mais elle est aussi complètement fausse et absurde».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités